L’Inspection générale des finances -IGF- ne désempare pas dans sa lutte acharnée contre les antivaleurs de la bonne gouvernance, notamment les détournements des deniers publics et la corruption.
Dans un tweet publié dimanche, l’IGF en chef a exhorté les Congolais à se révolter et à s’engager dans le combat contre les antivaleurs qui freinent le développement du pays.
« Debout Congolaises et Congolais. Unis dans la lutte contre les antivaleurs qui entravent le développement de notre cher et beau pays », a-t-il écrit .
En outre, le gendarme financier a rappelé que « le redressement de la RDC et sa grandeur dépendent de notre engagement à tous de barrer la route aux fossoyeurs de l’économie ».
Service rattaché à la présidence, l’IGF dispose d’une compétence générale en matière de contrôle des finances et des biens publics. À ce titre, elle vérifie et contrôle toutes les opérations financières de l’État, des entités administratives décentralisées, des établissements publics et organismes paraétatiques ainsi que des organismes ou entreprises de toute nature bénéficiant du concours financier de l’État, des entités administratives décentralisées et des établissements publics ou organismes paraétatiques sous une forme de participation en capital, de subvention, de prêt, d’avance ou de garantie.
Tout récemment, Jules Alingete avait annoncé que l’Etat congolais perdrait chaque mois 65 millions de dollars en rémunérant des fonctionnaires fictifs, doublons et faux agents dans le fichier de paie de la fonction publique. Selon les données rapportées par l’Inspection générale des finances (IGF), le fichier de paie de l’Etat comprend 1 462 757 agents et fonctionnaires qui émargent au budget de l’Etat.
Comble des combles, 961 agents chargés du traitement de la paie qui se retrouvent sur les listes de paie de plusieurs ministères. Le quart de ce fichier comporte des irrégularités, a-t-il ajouté. Nous avons découvert 145 604 agents payés disposant de numéros matricules incorrects, fantaisistes et fabriqués pour le besoin de la paie ; 53 328 autres disposent à eux seuls de plus d’un numéro de matricule dans le fichier avec le même nom. Enfin, 93.356 agents partagent un même numéro de matricule avec d’autres agents également payés. Des chiffres qui font froid dans le dos.
Lors de sa nomination, l’inspecteur général des finances, chef de service, Jules Alingete Key avait trouvé un service connu seulement de la haute sphère politique mais totalement méconnue du Congolais lambda, alors que cette institution a été créée par ordonnance n°87-323 du 15 septembre 1987 du Maréchal Mobutu en 1987. A sa création et pendant de long règne de Mobutu (32 ans) comme durant les 21 ans du règne des Kabila (père et fils), l’IGF était un service sans actions de grande envergure. Il a fallu son avènement pour que les choses bougent grâce à la politique imprimée par le président Félix Tshisekedi.
Né en 1963, Jules Alingete est aujourd’hui l’un des hommes les plus redoutés de la RDC. Il a gravi tous les échelons d’une carrière consacrée au contrôle des finances publiques.
Avec Ouragan.cd