C’est un secret de polichinelle. L’origine des violences anti- MONUSCO dans la province du Nord-Kivu, avec un bilan lourd de 36 morts et plus de 70 blessés, est diversement commentée dans l’opinion. Il y en a qui persistent et signent attribuant ces violences contre le personnel et les installations de la Mission de l’ONU aux propos tenus dernièrement par le président du Sénat, Modeste Bahati Lukuebo, alors qu’il se trouvait à l’Est du pays. Dans ses dires, il soulignait l’inefficacité des moyens des casques bleus face à la rébellion soutenue par lé Rwanda.
C’était à la suite des déclarations fracassantes du porte-parole de la MONUSCO reconnaissant la supériorité des moyens utilisés par le Rwanda, sous couvert du M23, face à ceux utilisés par les casques bleus et les FARDC. Ce qui lui a même valu les gros ennuis qu’il a présentement avec les autorités RD-congolaises.
Pour la grande Communauté Rega, ces accusations sont fausses. «Halte à l’intox! Modeste Bahati n’est pas l’instigateur de la colère exprimée par les populations à travers les manifestations contre la présence de la MONUSCO en RD-Congo», ces propos sont de la délégation de ce peuple, au sortir de l’audience que lui a accordée jeudi 4 août, le président du Sénat. Et de soutenir que c’est plutôt un ras-le-bol de ces populations contre cette présence de la MONUSCO qui n’a rien apporté sur le plan sécuritaire dans sa mission de maintien de la paix pendant plus de 20 ans.
Selon le député national Charly Wenga qui a conduit cette délégation des notables Rega, la MONUSCO n’a plus sa raison d’être en RD-Congo, et d’évoquer comme preuve irréfutable, l’occupation jusqu’à ce jour de la cité de Bunagana par le M23, soutenu par le Rwanda.
«La grande Communauté de Barega a également fait part au président du Sénat, du pillage systématique des minerais dans leurs territoires, notamment à Walikale, Mwenga et Shabunda, par les sociétés qui n’ont ni titre ni qualité», a martelé l’honorable Charly Wenga devant la presse, sans cacher l’intention de cette Communauté de solliciter l’implication personnelle du président du Sénat pour obtenir l’intervention de l’Etat afin de remettre de l’ordre dans la boutique.
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