
Le deadline accordé aux agresseurs rwandais et leurs supplétifs du M23 de se retirer de territoires occupés dans l’Est de la RD-Congo a expiré le mardi 7 mars sans que les concernés puissent se retirer. A la place du retrait, ils ont poursuivi des attaques contre les positions des Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC- occasionnant la mort de trop et le déplacement massif des civils innocents, victimes de cette barbarie rwandaise. Cette situation de l’insécurité grandissante et de la recherche de la stabilité à l’Est de la RD-Congo ne finit pas de mobiliser les partenaires.
Elle a constitué l’essentiel des échanges du vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, et ses nombreux hôtes de marque. Pour les autorités RD-congolaises, la mise en application de la feuille de route de Nairobi et les accords de Luanda restent les seules voies de sortie à cette crise créée et entretenue par le Rwanda pour piller les ressources naturelles de la RD-Congo. A cette fin, deux délégations des partenaires extérieurs se sont rendues chez le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères et de la Coopération internationale. Il s’agit des représentants des pays membres de l’Union européenne -UE- ainsi que la délégation des parlementaires allemands. Chacune de ces parties a encore pour une énième fois entendu la position de la RD-Congo.
Christophe Lutundula leur a rappelé qu’il faut un bon partenariat pour que le pays retrouve la paix et la stabilité. Selon lui, la RD-Congo n’a pas de problème avec ses voisins et il n’existe aucun problème ethnique en RD-Congo sur les 450 tribus. «Un pays étranger ne peut pas se prévaloir de défendre une communauté RD-congolaise dans son pays», a indiqué le VPM Lutundula à ses hôtes, précisant que «la RD-Congo reste très ouverte pour trouver des solutions à cette crise qui a, jusqu’à ce jours, fait plus de 700.000 déplacés internes». Le chef de la diplomatie RD-congolaise a saisi cette occasion pour rappeler à ces partenaires le non-respect du cessez-le-feu par le Rwanda à travers le M23. Et d’insister: «la RD-Congo exige des sanctions qui s’imposent contre le M23 et son vrai maître. Sans cela le processus de Nairobi ne sera jamais appliqué».
A la délégation du groupe interparlementaire d’amitié pour l’Afrique centrale de la République fédérale d’Allemagne, conduite par son président Jürgen Côbe, le VPM Lutundula lui a demandé de maintenir les contacts interparlementaires et a également invité les investisseurs allemands à venir investir en RD-Congo en vue de soutenir l’économie du pays pour sa relance. En ce mois de mars, la question de la femme s’est invitée aux débats, Christophe Lutundula a rappelé l’importance que le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo accorde à la femme RD-congolaise. Toujours dans son cabinet, Christophe Lutundula s’est entretenu, le mercredi 8 mars, avec le nouveau représentant du Programme des Nations unies pour le développement -PNUD-, Damien Mama. Ils ont échangé avec Christophe Lutundula avant de prendre officiellement ses fonctions en RD-Congo.