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RDC : Denis Kadima décline la nouvelle image de la CENI ce lundi

Pendant que les yeux sont braqués sur l’Assemblée nationale où les violons ne s’accordent pas sur l’examen et l’adoption de la proposition de loi portant modification de la loi électorale entre les députés de l’Union sacrée de la nation, ceux du Front commun pour le Congo -FCC- et du G13, le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Denis Kadima Kazadi, monte sur ses chevaux pour faire entendre la voix de son institution.

Après six mois passés à la tête de la Centrale électorale, l’homme a décidé d’organiser un diner de presse ce lundi 16 mai à Béatrice hôtel. Motif: «présentation de la nouvelle image de la CENI». Le programme prévoit quatre temps forts, à savoir: le mot de bienvenue du rapporteur Patricia Nseya Mulela, puis le mot du président Denis Kadima suivi de la présentation de la nouvelle image de la CENI, après s’ensuivront les échanges avec la presse avant de passer au diner. Le président reprendra la parole pour son mot de la fin et les photos souvenirs vont clôturer cette cérémonie. 

Qu’attendre de cette nouvelle image?

Sans entrer dans les secrets de cette institution d’appui à la démocratie, la lecture des faits et gestes de Denis Kadima Kazadi retracés à travers ses différentes interventions devant les parties prenantes au processus électoral donnent déjà une idée claire.

Lors de ce diner de presse, des observateurs notent que le président de la Centrale électorale pourrait dresser un état de lieux du processus électoral depuis l’installation de son bureau jusqu’aux opérations en cours, en rapport avec l’actualisation de la cartographie opérationnelle. Question de rassurer les parties prenantes de ce que la CENI travaillerait en fonction des échéances électorales de 2023 et que tout le monde devrait s’approprier le processus électoral.

Déjà la nouvelle équipe que dirige Denis Kadima a été investie 28 mois après la fin du mandat de l’équipe précédente. Comme quoi, elle a accumulé un grand retard. Au sein de l’opinion, les politiciens, la Société civile, les partenaires, tout le monde dit qu’on veut des élections en 2023 et n’accepte aucun glissement. A la CENI qu’on note que «personne ne tient compte du fait qu’on est là 28 mois plus tard que la date qu’il fallait». A Gbadolite, devant les partenaires locaux, Denis kadima était clair: «ce retard accumulé ne nous empêche pas de travailler en fonction de 2023».

Bilan de six mois 

Un coup d’œil jeté sur le travail réalisé par le bureau Kadima nécessite d’évoquer certains faits majeurs. Comme indiqué ci-haut, l’équipe Kadima a été mise en place après 28 mois de retard et totalise aujourd’hui à peu près 6 mois. Dès sa prise des fonctions, cette équipe a commencé avec des ateliers de toute sorte pour mieux comprendre la structure de la CENI elle-même. Notamment l’atelier de planification stratégique d’où a découlé le plan stratégique de la CENI.

C’était la première fois que la Centrale électorale s’est dotée d’un plan stratégique qui détaille sa vision en tant qu’institution et a défini 5 axes stratégiques sur base desquels elle fait son travail. Ces 5 axes de l’action du bureau Kadima résument toute l’action de cette institution. Il s’agit, primo, de créer une nouvelle image de la CENI pour renforcer sa crédibilité. En un mot, c’est le rebranding qui a été incorporé dans le jargon au niveau de la CENI, à savoir: redorer son image.

Secundo, améliorer la qualité du service pour accroître l’efficacité de cette institution. Tertio, renforcer les relations avec toutes les parties prenantes pour une grande crédibilité.

Quarto, construire une nouvelle culture d’inclusivité pour une grande adhésion et, quinto enfin, engager une politique de mobilisation et de gestion durable et efficace des ressources pour assurer la pérennité de la CENI. Sur des valeurs, il y a le devoir de recevabilité, la légalité, l’égalité, l’équité et l’intégrité. «Après trois cycles électoraux, il y a eu beaucoup de critiques à l’égard de la CENI et nous travaillons d’arrache-pied pour inverser la tendance. Comprenez que quelque chose est en gestation…», a déclaré Denis Kadima Kazadi lors de la journée électorale organisée par les jeunes à Kinshasa.

Octave MUKENDI

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