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RDC : CENI, MNS et MNC/CIRGL se concertent autour de la sécurisation du processus électoral

Préoccupée par la persistance de l’activisme des groupes armés locaux et étrangers à même d’affecter négativement toute activité électorale, la Centrale électorale a initié une réunion de concertation sur la stratégie commune pour prioritairement la sécurisation du processus électoral dans cinq provinces de l’Est du pays -Ituri, Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu ainsi que Tanganyika

Plus 2023 s’approche, plus les rencontres se multiplient entre la Commission électorale nationale indépendante -CENI- et les parties prenantes au processus électoral en RD-Congo. C’est dans cette logique que le 2ème vice-président de la CENI, Didi Manara Linga, a, au nom du président Denis Kadima Kazadi, échangé avec les représentants du ministère des Droits humains, du Mécanisme national de suivi de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et de la coopération pour la RD-Congo et la région -MNS- et celui du Mécanisme national de coordination de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs -MNC-CIRGL.

Préoccupée par la persistance de l’activisme des groupes armés locaux et étrangers à même d’affecter négativement toute activité électorale, la CENI a initié une réunion de concertation sur la stratégie commune pour prioritairement la sécurisation du processus électoral dans cinq provinces de l’Est du pays, à savoir: Ituri, Maniema, Nord-Kivu et Sud-Kivu ainsi que Tanganyika.

Question d’affiner une stratégie commune pour un environnement apaisé autour du processus menant aux consultations électorales.

Et ce, dans la perspective de l’organisation des opérations électorales, notamment l’actualisation des cartographies opérationnelles, la révision du fichier électoral et les scrutins, que la CENI projette de mener avec la collaboration de quelques organes étatiques et sous-régionaux.

«Vous savez que la CENI organise les élections en décembre 2023 et nous sommes tenus aux délais constitutionnels. Et pour y arriver, nous avons besoin de l’implication de tous parce que nous voulons un processus électoral inclusif mais également apaisé. Et cela doit passer par la sensibilisation de toutes les parties prenantes. Dans la partie Est de la RD-Congo, la situation sécuritaire pose problème. Il s’agit concrètement de sensibiliser pour sécuriser aussi bien les agents, les matériels que les sites électoraux», a fait savoir Didi Manara.

Et d’ajouter: «ensuite convaincre ces groupes armés d’observer une trêve durant les opérations et au cours des scrutins afin d’amener les chefs de guerre locaux ainsi que la population à prendre part aux différentes opérations comme électeurs, candidats ou agents électoraux».

A cette occasion, Didier Manara a annoncé la tenue d’une grande rencontre à venir avec les partenaires financiers. «Nous voulons mettre sur pied un programme spécifique au niveau de la région de l’Est en mobilisant les fonds. Voilà pourquoi dans les jours à venir nous aurons une très grande rencontre avec tous les partenaires dans la sensibilisation. Nous allons faire l’appel de fonds pour qu’au finish nous arrivions à avancer comme nous le souhaitons», a noté le 2ème vice-président de la Centrale électorale.

Marie-Claire Nkulu Mbayo de MNS, Mutombo Tshilunde Wa Kaniki du MNC-CIRGL ainsi que Christel Bulembi du ministère des Droits humains ont parlé d’une seule voix en se réjouissant des échanges qu’ils ont eus avec la CENI où les opérations notamment la revisitation de la cartographie opérationnelle prennent leur envol. Car la question des activités subversives demeure préoccupante pour les instances étatiques, voire bien au-delà. Ils ont pris le ferme engagement d’accompagner cette institution d’appui à la démocratie dans le souci de voir cette partie orientale de la RD-Congo être pacifiée pour permettre l’organisation de toutes les activités en lien avec les élections de 2023.

Octave MUKENDI

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