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RDC : Après la déchéance de Kabund, l’UDPS à l’ère du choix d’un autre «Joker»

La plénière du 25 mai 2020 a été historique dans l’histoire de la troisième législature de la troisième République. Elle a débouché sur la déchéance de Jean Marc Kabund de son poste de 1er vice-président de l’Assemblée nationale. Historique parce que l’initiateur de la pétition, le député Jean-Jacques Mamba, arrêté au Parquet général près la Cour de cassation, se retrouve en résidence surveillée. L’Assemblée nationale a pris une résolution sollicitant l’arrêt des poursuites judiciaires mises à sa charge et sa relaxation. Entre temps, la pétition, soumise à l’examen, a abouti. Résultat: le premier vice-président de la Chambre basse est tombé après vote. En fait, Jean-Marc Kabund est accusé par les signataires de la pétition d’avoir jeté un discrédit sur sa Chambre législative en déclarant sur les ondes de la radio Top Congo que l’organisation d’un congrès coûte au pays USD 7 millions. En dépit des reproches des uns et des autres, le 1er vice-président est resté imperturbable. Voilà qui justifie la colère des députés qui reprochent à Kabund le manque de sincérité, d’esprit de collaboration, de solidarité et surtout le manque d’humilité.

Sur les 315 députés votants, la majorité, soit 289, s’est exprimée pour la déchéance du président ai de l’UDPS. Le fauteuil de 1er vice-président est désormais vacant mais revient à l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS-, suivant les termes des arrangements de la coalition au pouvoir. Qui pour l’occuper? Seule l’UDPS peut donner une réponse à cette interrogation. Si les carottes sont bien cuites pour Kabund, Limete a désormais la charge de lui trouver un successeur. Selon les vertébrés des questions parlementaires, celui-ci doit provenir de l’espace «Grand Kasaï», question de respecter le quota de répartition des responsabilités élaboré au niveau de la coalition FCC-CACH.

Une déchéance sur fond des troubles

La déchéance de Jean-Marc Kabund de son poste de premier vice-président de la Chambre basse du Parlement s’est réalisée sur fond des troubles. Mais de courte durée. Bien qu’elle a respecté les prescrits de l’article 31 du Règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Etant donné que sur les 62 signataires de la pétition qui a coûté la chute de Kabund du perchoir de l’Hémicycle,  un d’entre eux, en l’occurrence le député Mpiana, avait contesté sa signature, la conférence des présidents avait confié le travail à une commission spéciale chargée d’examiner la question. Selon le rapport de ladite commission présentée devant l’assemblée plénière, trois députés avaient témoigné que leur collègue Mpiana qui conteste, avait bel et bien apposé sa signature sur la pétition initiée par le député Jean Jacques Mamba.

Le rapport de la commission adoptée, la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda, passe la parole au député Mondole, rapporteur choisi par les pétitionnaires. Sentant la procédure de  déchéance venir, les députés de l’UDPS ont sauté sur cet élu chargé de lire la pétition avant l’ouverture du débat devant conduire au vote. Les coups sont allés dans tous les sens. Il a fallu la dextérité et la souplesse de la présidente de l’Assemblée nationale pour que le calme revienne dans l’Hémicycle en vue de poursuivre le vote.

Dorian KISIMBA

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