Conformément à l’appel lancé par le Chef de l’État RD-congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Commandant suprême des Forces armées, en rapport avec le recrutement des jeunes au sein de l’armée, l’heure est à la sensibilisation de toutes les couches de la population pour une adhésion massive des jeunes en général et des jeunes filles en particulier en RD-Congo. Les candidats concernés sont des diplômés d’État et des universités dont l’âge varie entre 18 et 25 ans. Sont également appelés, les candidats ayant fait au moins quatre ans aux humanités. Une fois recrus, ces jeunes suivront leur formation dans les centres d’instruction, écoles et académies militaires.
Dans le cadre de la matérialisation de ce projet dans la ville-province de Kinshasa, plusieurs jeunes filles de la commune de la N’Sele viennent de répondre à cet appel en acceptant de s’enrôler dans les rangs des Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC- dont l’opération commence dès le début du mois de mars 2023 au Camp Kokolo. La campagne de sensibilisation a eu lieu lundi 27 février dans la salle polyvalente de la maison communale. Pour relayer le message à toute la population, le bourgmestre adjoint, les chefs de différents quartiers et les parents de cette municipalité ont été associés à cette activité.
En sa qualité de Commandant corps logistique et Point focal Genre aux FARDC, le Général Major Justine Sheshi a Mayu, a expliqué à l’assistance la nécessité de recruter les jeunes filles qui s’inscrit dans le cadre de la réforme de l’armée axée sur la féminisation dans la professionnalisation des FARDC.
Le Point focal Genre aux FARDC a encouragé les candidates en partageant son expérience personnelle en tant que femme ayant intégré l’armée jusqu’à être promue Général. Elle a eu des mots justes pour dénoncer les préjugés qui décourager les femmes et jeunes filles dans leurs ambitions. Elle a tenu à rassurer qu’après leur formation, ces jeunes auront également pour mission de défendre l’intégrité territoriale du pays face à la guerre imposée injustement à la RD-Congo dans sa partie Est. Elle a saisi cette opportunité pour remercier les autorités municipales de la N’Sele pour leur franche collaboration.
Le Major Abdelghani Hafidi, Officier de liaison de la Réforme du secteur de sécurité à la MONUSCO, s’est dit satisfait de ce projet de sensibilisation des jeunes filles pour assurer leur participation pleine, égale et véritable dans les rangs de l’armée. Il a réitéré l’engagement de la MONUSCO à accompagner l’unité Genre des FARDC pour atteindre les objectifs assignés en vue d’avoir 30% des femmes au sein de l’armée. Pour Faïda Mwangilwa, ministre honoraire du Genre, activiste des droits des femmes, experte et consultante, l’État RD-congolais a pris l’engagement de lutter contre les discriminations fondées sur le sexe. «Au sein de l’armée qui est un secteur clé de la vie nationale, nous voulons avoir beaucoup de jeunes filles lors du recrutement dans les rangs des FARDC. Cela va nous permettre d’améliorer la participation des femmes», a-t-elle insisté.
Pour rappel, c’est en 2022 que la haute hiérarchie de l’armée RD-congolaise avait décidé de recruter et former au moins 3.000 filles. Avec l’appui de la MONUSCO, cette activité a pour objectif d’intensifier la sensibilisation de la population pour le recrutement des jeunes filles en focalisant l’action des FARDC sur la population urbaine et rurale. La campagne de sensibilisation au recrutement des jeunes filles vise en outre à contribuer à l’accroissement des effectifs du personnel féminin au sein des FARDC. Aussi, arriver à responsabiliser les femmes à des postes de commandement et dans les grands États-Majors au sein des FARDC.
