Tito Ndombi, président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC-, a désapprouvé le comportement de certains journalistes qui commettent des bévues dans chacune de leurs sorties médiatiques au nom de la liberté de la presse. Il l’a dit dans son discours le mardi 03 mai 2022 à l’occasion de la Journée internationale de la liberté de la presse. Tito Ndombi pense que le comportement affiché par certains journalistes RD-congolais donne l’impression comme si, avant de monter sur le plateau de télévision, ils revenaient d’une beuverie trop chargée en alcool de mauvaise qualité.
«Aujourd’hui, les médias sont infestés d’individus sans limites, professionnels comme intervenants, animés par un sentiment de surpuissance, qui pensent qu’ils peuvent s’exonérer de toutes les règles de la profession et des lois de la République. Il n’y a qu’à voir les hallucinants caquetages auxquels certains journalistes nous soumettent chaque jour dans les médias. Un cauchemar délirant. On a l’impression que certains journalistes montent sur le plateau ou entrent au studio en sortant d’une beuverie trop chargée en alcool de mauvaise qualité. Pire, la presse entretient avec le pouvoir politique un commensalisme qui limite fortement sa capacité réelle de porter des jugements indépendants», a déclaré Tito Ndombi.
À l’en croire, le journaliste qui exerce sans compétence et sans principes professionnels forts, est un danger pour la société et pour la liberté de la presse. «La presse est le contre-pouvoir de tous les autres, pour la défense des citoyens contre l’injuste et l’arbitraire. Mais le journalisme libre, un peu ivre de cette liberté, quand il est exercé sans compétence et sans principes professionnels forts, est un danger pour la société et pour la liberté de la presse, à cause, surtout, d’un nouveau variant de journalistes, pour emprunter l’expression chère au président de l’UNPC, comme on le voit souvent, au service d’eux-mêmes, de leurs amis ou de leur carrière plus qu’au service de la démocratie», a-t-il renchéri.
De ce fait, le CSAC insiste sur la régulation du monde numérique pour endiguer les abus notamment en matière de désinformation et de discours de haine. Il soutient son hypothèse en affirmant que les contenus diffusés par les nouveaux médias à l’heure du numérique dont «YouTube» et tant d’autres réseaux sociaux, échappent au régulateur. Il sied de rappeler que la Journée internationale de la liberté de la presse a été célébrée en RD-Congo sous le thème: «Le journalisme sous l’emprise du numérique». Cette cérémonie s’est déroulée en présence du ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, et des professionnels des médias.
Avec 7sur7.cd