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Pré-COP27 : Le Professeur Faustin Lokinda opposé à la location d’un bateau-hôtel flottant

En marge des travaux de la COP 27 devant se tenir au Caire en Egypte au mois de novembre prochain, la RD-Congo qui doit y prendre part, va d’abord abriter les assises préparatoires dans le site de l’Institut national d’études et de recherche agronomique -INERA- situé à Yangambi, dans le territoire d’Isangi, province de la Tshopo.

A cette occasion, affirme le site d’informations «Ouragan.cd», il est prévu la location d’un bateau-hôtel flottant pour le logement des conférenciers
devant prendre part à ces travaux préparatoires. Chose que rejette vigoureusement le député provincial honoraire de la Tshopo, le Professeur Faustin Lokinda qui qualifie cette idée d’un complot contre la population de la Tshopo et d’Isangi.

«Les gens vont aller dans une conférence dans un milieu où il n’y a pas d’électricité, d’eau, ni même de routes. Mais on veut mettre l’argent dans un bateau. S’ils étaient rationnels, ils auraient pu mettre l’argent dans la réhabilitation de la route, des Guest houses, de l’éclairage public à l’aide des panneaux solaires. Le fait de se choisir un bateau pour venir à Yangambi pour une activité qui n’est pas le tourisme, une activité scientifique, il y a de quoi être inquiet», s’est-il indigné devant la presse.

Le Professeur Faustin Lokinda qui pense qu’il y a anguille sous roche, soupçonne ainsi les anciens colonisateurs belges de vouloir récupérer leurs biens abandonnés dans la précipitation quand ils ont quitté Yangambi. Voilà pourquoi, il en appelle ainsi à la vigilance des habitants d’Isangi. «Comme ils ne savent pas emporter ce qu’ils viennent récupérer à bord d’un avion étant donné qu’il y a fouille avant d’embarquer, le moyen le plus simple, c’est le bateau. Qu’est-ce que Yangambi va gagner après le départ de ce bateau qui doit engloutir une bonne partie de l’argent de l’organisation?, s’est-il demandé cet ancien député provincial de la Tshopo.

Et d’ajouter: «si Yangambi ne gagne rien, mieux vaut alors tenir cette conférence préparatoire à Kinshasa où il y a des salles climatisées que de venir dans un milieu où il fait noir et le laisser dans le noir après les travaux, tout en dépensant beaucoup d’argent pour autre chose». En effet, plus de 300 scientifiques et autres chercheurs impliqués ou intéressés par la question du changement climatique et la protection de la biodiversité vont se réunir dans le site de l’Institut national d’études et de recherche agronomique -INERA- à Yangambi.

Pour s’en convaincre de l’évolution des préparatifs des travaux, le ministre de la Recherche scientifique, José Mpanda, a récemment effectué une visite dans cette partie de la province, en tant qu’autorité de tutelle de l’INERA qui offre le cadre, pour s’assurer de la viabilité des infrastructures. Selon le Directeur général de l’INERA, le site est capable de recevoir au moins 500 personnes. Mais il faudra réhabiliter certaines infrastructures. Pour ce faire, il aurait présenté au ministre de tutelle l’état des besoins dont le montant s’élève à près d’USD 800 mille.

Pendant que des discussions sont engagées pour voir comment exécuter le préavis, explique le même site d’informations, il se raconte à Yangambi que les organisateurs ont eu la mauvaise idée de louer un bateau-hôtel flottant pour loger les conférenciers, lequel repartira après les travaux. Cette conception est très mal accueillie par le Professeur Faustin Lokinda.

L’ancien député provincial de la Tshopo et ancien Conseiller de l’ancien Président de la République Joseph Kabila en matière d’agriculture, il pense qu’il s’agit là d’une idée suicidaire pour la province, mieux d’un acte de sabotage contraire au développement et à l’émergence de Yangambi en particulier, du territoire d’Isangi mais de la province de la Tshopo en général. Entretemps, le ministre de la Recherche scientifique, José Mpanda, somme les occupants des instituts et centres de recherche de présenter leurs titres.

Par ailleurs, «Ouragan.cd» qui a contacté nombreuses sources, renseigne que le budget alloué pour les travaux préparatoires de la COP 27 à Yangambi s’élèverait à hauteur d’USD 1 million. Voilà qui doit interpeler le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, sensé prendre les choses en mains pour éviter de nouvelles frustrations dans le chef de la population de la Tshopo.

Dorian KISIMBA

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