La Police nationale congolaise -PNC- est en deuil. Le Colonel Polydor Kasongo, commandant de la Légion nationale d’intervention -LENI-, ex-Police d’intervention rapide -PIR-, a été abattu «par erreur», dimanche 29 août, par son garde du corps à Kinshasa, à en croire les sources policières. Selon plusieurs témoignages, la victime revenait de l’Eglise avec son épouse.
«Arrivé à la hauteur de Pompage, dans la commune de Ngaliema, le commandant Kasongo a rencontré un embouteillage monstre, créé par des conducteurs des taxi-motos, communément appelés ‘’Wewa’’, à Kinshasa», ont rapporté nos sources en précisant: «son garde du corps est descendu pour lui frayer un passage. Il a commencé à disperser les vendeuses le long de la route ainsi que les Wewa. Il y a eu une altercation avec ces Wewa. Puisqu’ils se disputaient son arme, une balle est sortie, atteignant le commandant Polydor Kasongo qui a rendu l’âme sur le champ».
Les mêmes sources ont rapporté que son corps a été immédiatement conduit à la morgue de l’Hôpital du Cinquantenaire où il est gardé. En attendant, son garde du corps a été arrêté. Cette mort brusque, par balle perdue, relance la problématique du comportement des autorités RD-congolaises, civiles et militaires dans leurs escortes quand elles rencontrent des embouteillages sur leurs chemins et aussi les agissements des policiers commis à leur sécurité. Il y a quelques jours, dans la commune de Bandalungwa, un commandant du Sous-commissariat est décédé à la suite d’une balle perdue tirée par son garde.
Le même fait s’est produit à Mont-Nafula où un étudiant de l’Université de Kinshasa, en plein tournage avec ses collègues, a été abattu par un policier dans une altercation. La gâchette serait facile pour les policiers, ce qui remet souvent en cause leur formation, car les policiers sont sensés protéger les personnes et leurs biens et non les tuer à moindre mouvement.
Octave MUKENDI