
Initiateur de la proposition de loi dite «de père et de mère», Noël Tshiani a passé lundi une journée cauchemardesque, tant il se fait remonter les bretelles par des Twittos.
En début de matinée, Tshiani a tweeté: «L’armée ougandaise prend le contrôle de Bunagana après le retrait du M23. Les FARDC sont interdites d’approcher la zone. Sommes nous naïfs ou quoi? Les FARDC interdites d’entrer sur un territoire Congolais? Qui négocie ce genre d’accord qui balkanise le pays?»
En réaction à ce tweet, des internautes, avec ironie et pertinence, ont fait réfléchir le professeur Tshiani sur l’impertinence de sa loi qui défend l’idée de réserver certaines fonctions de souveraineté, y compris la présidence de la République, aux seuls Congolais dont les deux parents sont aussi Congolais d’origine.
Kapiamba PC, cet internaute n’est pas allé par le dos de la cuillère pour répondre à Tshiani: «De père et de mère qui est en train de négocier ce genre d’accord».
De père et de mère qui est entrain de négocier ce genre d’accord 😏
— Kapiamba PC 📼🦅 (@paulchristianm7) April 3, 2023
Muyisa Christopher du mouvement citoyen Filimbi a eu un cinglant commentaire qui appelle à la «révolution mentale». «Ce sont les Congolais de père et de mère qui nous mettent en difficulté. Au lieu de travailler sur la révolution mentale, on nous propose des lois de père et mère. Le problème, c’est l’homme congolais et les textes», a-t-il soutenu.
Ce sont les congolais de père et de mère qui nous mettent en difficulté.
— Muyisa Christophe (@MuyisaChrist07) April 3, 2023
Aulieu de travailler sur la révolution mentale,on nous propose des lois de père et mère.
Le problème c'est l'homme congolais et les textes.
A son tour, Riziki Bagula n’a pas du tout été tendre envers ce professeur des universités, dénonçant en même temps sa «naïveté». «Le naif, c’est celui qui propose une loi d’exclusion de certains Congolais au processus électoral pour des fins que lui seul connait. Est naïf également, celui qui se tue à faire passer cette loi farfelue», a-t-il commenté.
Le naif c'est celui qui propose une loi d'exclusion de certains congolais au processus électoral pour des fins que lui seul connait. Est naif également, celui qui se tue à faire passer cette loi farfelue.
— RIZIKI BAGULA (@PacomBagula09) April 3, 2023
Pendant ce temps, Carlyto Nzazi ne s’est pas empêché de regretter toute la distraction provoquée par la proposition de Loi Tshiani alors que le pays a besoin d’une plus grande cohésion pour traverser dans l’unité et la sérénité ce moment difficile de son histoire marqué par l’agression du Rwanda via les M23.
«Pendant ce temps, Kinshasa est préoccupé par des pères et des mères. Félix qui semble être de père et de mère arrive à céder le territoire que Kabila a unifié», a déploré Nzazi, alors que Guydo Nikulu, déterrant un vieux dossier sur les différentes nationalités étrangères collées à Joseph Kabila, en est arrivé à un choix fort.
Pendant ce temps Kinshasa est préoccupé par des pères et des mères. Félix qui semble être de père et de mère arrive à céder le territoire que Kabila a unifié
— carlytho nzazi (@NzaziCarlytho) April 3, 2023
«Kabila “l’étranger” n’a pas humilié notre RD-Congo à ce point. Mais celui qui a des parents Congolais fait pire. Trouvez l’erreur ensuite, laissez votre projet de loi. Autant mieux un étranger avec beaucoup plus d’amour qu’un Congolais qui ne sait pas protéger le patrimoine», a appelé Nikulu.
Kabila ''l'étranger'',n'a pas humilié notre RD-Congo à ce point.Mais celui qui a des parents Congolais, fait pire. Trouvez l'erreur,ensuite laissez votre projet de loi. Autant mieux un ''étranger'' avec beaucoup plus d'amour qu'un Congolais qui ne sait pas protèger le patrimoine.
— Guydo NIKULU (@guydonikulu) April 3, 2023
A sa suite, Kikunga a fait comprendre à Tshiani que sa «loi n’est pas une urgence en ce moment».
Il est peu de dire que sous le tweet de ce candidat malheureux à la présidentielle de 2018, il y a eu une telle levée de boucliers contre sa loi qui vise à écarter Moise Katumbi, un des principaux leaders de l’opposition, de la course à la présidentielle.
LOI