«Le détournement constaté par l’Inspection générale des finances -IGF- à l’INPP n’a pas impacté sur la coopération. Non. Parce que je dois vous avouer que la coopération entre l’INPP et ses multiples partenaires se porte très bien». C’est du moins en ces termes que le Directeur général ai de l’INPP, Patrick Kayembe, a calmé les gens qui pensent que le rapport de Jules Alingete pouvait influencer la coopération entre cet établissement public spécialisé dans la formation professionnelle et ses nombreux partenaires.
Selon le DG ai Patrick Kayembe Nsumpi, ce rapport avait, certes, fait peur aux partenaires de l’INPP. «Il faut savoir que nous avions aussi la mission de rassurer tous nos partenaires que ce détournement constaté au sein de notre entreprise par l’IGF n’a pas impacté sur la coopération», a-t-il indiqué, précisant qu’il venait de signer plusieurs accords avec différents partenaires dont la JICA du Japon. Et de souligner clairement: «je vous rassure que les relations avec nos partenaires sont parfaites. Vous devez aussi savoir que ces accords ne sont pas signés avec des individus mais entre les institutions que nous représentons. C’est vous dire que quand quelqu’un part, même moi le jour où je partirai de la Direction générale de l’INPP, je ne partirai pas avec les accords signés avec les partenaires. Non et non parce que l’INPP est une institution qui restera toujours en coopération avec d’autres institutions tant nationales qu’internationales».
Devant la presse, Patrick Kayembe a avoué que la formation professionnelle reste l’une des priorités majeures du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Pour lui, le pays a un problème réel avec des jeunes diplômés des universités qui se retrouvent sans emploi. «Ceci parce que tout le monde pense que, pour réussir dans la vie, il faut aller à l’université. Ce qui est une erreur parce que tout le monde n’est pas fait pour l’université. Or en dehors de l’enseignement supérieur ou universitaire, le pays a besoin de la main d’œuvre qualifié, des hommes des métiers. Et l’INPP se trouve aujourd’hui dans l’obligation de pallier à cette difficulté pour répondre à ce besoin de former des hommes des métiers capables de créer des emplois. Nous devons savoir que la formation professionnelle est un outil qui nous permet de donner des métiers aux jeunes qui n’ont pas trouvé des solutions dans la voie de leur cursus scolaire», a clarifié le patron de l’INPP.
A la question de savoir quel problème a-t-il trouvé sur la table à son arrivée, Patrick Kayembe a précisé: «Le problème que j’ai trouvé se résume en termes de gestion. Les procédures de gestion n’étaient pas respectées. Aujourd’hui, nous constatons qu’il existe des agents plus gradés mais sans expérience, d’autres n’ont que 2 ou 3 ans d’ancienneté mais ont des grades plus élevés que ceux qui ont fait plus de 6 ans, par exemple. J’ai trouvé une gestion basée sur le clientélisme et le favoritisme. Mais nous travaillons sur base de la méritocratie pour essayer de changer les choses».
Véritable fils maison, le DG ai de l’INPP a gravi tous les échelons jusqu’à occuper le podium de l’entreprise à l’issue du rapport de l’IGF sur la gestion de cet établissement public.
Dorian KISIMBA