En ce mois de mars dédié aux droits des femmes dans le monde entier, l’institut de sondage «Les points» a, du 4 au 5 mars 2019 à Kinshasa, mené un coup de sonde auprès des Kinois pour identifier les femmes qui continuent de faire bonne presse en RD-Congo, à travers leurs différentes activités. Olive Lembe Kabila, Denise Nyakeru Tshisekedi, Chantal Safu, AngèsMwad, Léonie Kandolo… sont dans le top 20 des femmes prises pour modèles par les Kinois.
Selon le
sondage «Les Points» réalisé du 4 au 5 mars 2019 à
Kinshasa, les femmes figurant dans le top 20 sont celles, selon les Kinois, qui
ont innové et changé les choses dans le sens de l’amélioration de la société
RD-congolaise dans leurs domaines respectifs. Elles ne sont pas les seules, mais
elles sont considérées comme des modèles parmi tant d’autres. Deux d’entre elles
ont eu le privilège d’être les épouses de Chefs d’Etat, il s’agit de l’ancienne
première dame, Mme Olive Lembe Kabila et de l’actuelle première dame, Mme
Denise Nyakeru Tshisekedi. Selon les répondants, Olive Lembe Kabila est une femme au
grand cœur. L’ancienne première dame a marqué son temps et restera dans
l’histoire comme celle qui a fait tout ce qu’elle a pu pour aider les pauvres. Sur
l’ensemble du territoire national, ses actions sociales sont légion et indéniables.
En cas de sinistre ou de drame de toute nature, les victimes sollicitent son
intervention. Elle est appréciée par les Kinois pour avoir réhabilité des
maternités, pris en charge des orphelins et soigné gratuitement des enfants souffrant
des infirmités. Olive Lembe a aussi payé des frais
scolaires et académiques pour des
enfants issus de familles très pauvres, sans oublier des initiatives agricoles qu’elle a
entreprises et qui ont inspiré de nombreuses femmes à Kinshasa et dans les
provinces. Deuxième au classement, la première dame Denise Nyakeru Tshisekedi a
séduit les Kinois pour avoir accompagné son mari, le Chef de l’État Félix
Tshisekedi, durant tout
son combat politique. Les Kinois la
décrivent comme une «femme au grand cœur, sensible et rigoureuse». Infirmière de formation qui a fait
ses études à Londres et à Bruxelles, la première
dame est polyglotte et parle couramment
entre autres, le français, l’anglais, le swahili, le flamand, le tshiluba et le
lingala. Chantal Safou, ministre du Genre, Enfant et Famille, a pour sa part
été retenue à cause de son implication dans l’amélioration des conditions de
vie de la femme et de la
jeune fille. Classée troisième, elle a
accordé de l’aide aux jeunes filles rendues mères et aux femmes rurales. Elle a
mis en place le portail de signalement sur internet des abus commis sur les
enfants ou encore la sensibilisation de différents bourgmestres, des préposés
de l’Etat civil et
des chefs de service de la ville de
Kinshasa sur le nouveau code de la famille qui ont plaidé sa cause. Quatrième au
classement, le Directeur général de la Caisse nationale de la sécurité sociale
-CNSS-, Agnès Mwad, est déclaré
mandataire public exemplaire. Alors que beaucoup d’entreprises ont été secouées
par la vague de contestations sociales au lendemain de l’investiture
du nouveau Président de la République,
la CNSS n’a enregistré ni grève, ni mémo, encore moins de manifestation. Le personnel est
bien pris en charge par le comité de gestion chapeauté par le DG Agnès Mwad. Pour les Kinois,
cette dernière est l’une des rares mandataires publics RD-congolais qui sont considérés
comme de bons gestionnaires surtout grâce à sa politique de la gestion de
proximité. Outre les différents ouvrages en infrastructures réalisés sous sa
gestion et la mise en place très prochainement de l’atelier orthopédique, Agnès
Mwad compte à son actif
également la télé déclaration, l’obtention
de la loi sur les règles relatives au régime général de la sécurité sociale, une
première pour la RD-Congo dans ce domaine. Le Professeur Marie-Thérèse
Kenge Ngomba Tshilombayi, doyenne de la
faculté de Droit de l’Université de Kinshasa, est la première femme à occuper ce poste
dans la faculté de droit au sein de cette alma mater. Les Kinois la classent 5ème pour sa rigueur et son management axé sur les
résultats. Elle a remis de l’ordre à la grande faculté de droit de la «colline inspirée» depuis son élection par ses pairs
professeurs en 2015. A en croire les répondants, elle est un exemple de femmes qui
se sont imposées par leur capacité au milieu des hommes. Docteur en droit et Professeur ordinaire, Marie-Thérèse
Kenge Ngomba Tshilombayi dispense des cours en graduat et au troisième cycle à l’Université de
Kinshasa et à l’Université protestante au Congo -UPC.
Avocate, elle est aussi membre de la Commission nationale des Droits de l’homme et de la Commission permanente de réforme du droit RD-congolais.
Tino MABADA