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RDC : Nyamugabo vent debout contre la pollution des plans d’eau à Kinshasa

Le ministre de l’Environnement et développement rural, Claude Nyamugabo, poursuit sa mission de contrôle et de sensibilisation contre la pollution des plans d’eau dans des zones minières et industrielles en RD-Congo. Après le Grand Katanga où il venait de diriger la même mission en réponse aux différentes plaintes de la Société civile ainsi que de la population, le patron de l’environnement et développement rural se penche cette fois sur la ville de Kinshasa.

Accompagné de la vice-ministre Jeanne Ilunga Zaina, de la ministre provinciale de l’Environnement de Kinshasa, Laetitia Bena Kabamba, ainsi que des Officiers de police judiciaires -OPJ-, le ministre Claude Nyamugabo a effectué, jeudi 15 octobre, une descente dans les différentes usines de la capitale qui déversent les eaux vers le fleuve Congo. Tôt le matin, il a commencé sa randonnée par la BRALIMA et la BRACONGO, les deux plus grandes industries brassicoles du pays.

A son arrivée dans les installations de BRALIMA, il a constaté que les eaux sont traitées et la société dispose d’un bassin de décantation avant d’être jetées sur le fleuve, d’un aquarium avec des poissons vivants servant de test après tout traitement pour une bonne assurance avant l’opération afin d’évaluer la pollution. Puis, à la BRACONGO, le Directeur général de cette société a annoncé au ministre que son entreprise est détentrice d’un projet dans une perspective écologique responsable. A l’en croire, une usine moderne de traitement des eaux sera érigée incessamment, les matériels étant déjà commandés.

L’autre nouvelle, la BRACONGO a fait part de sa volonté de ne plus utiliser de bois même comme palettes et qu’à dater de décembre prochain, elle va arrêter d’utiliser des bouteilles en plastique pour privilégier les emballages en verre. Toutes ces bonnes intentions n’ont pas empêché au ministre de l’Environnement de se rendre sur le bassin versant du fleuve pour s’imprégner de la manière dont l’entreprise traite ses eaux usées. Là, le ministre a fait un constat amer: aucun bassin de décantation, l’usine oriente directement ses eaux usées vers le fleuve Congo.

Ayant reconnu cette situation, les responsables de cette société ont reçu un moratoire en attendant l’installation de l’usine moderne de traitement des eaux. «Je reviendrai ici en décembre et faute de vous conformer, nous ferons parler la loi portant principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement et celle relative à l’eau», a averti Claude Nyamugabo. Pour sa part, la société ORBIT, une usine qui œuvre aussi bien dans la production d’eau minérale que dans le cosmétique, ne fait pas le bon élève aux yeux du patron de l’environnement et développement rural. Face à la catastrophe constatée, Claude Nyamugabo a exigé à la société ORBIT de bien traiter les eaux avant de les déverser sur le fleuve.

Par ailleurs, il a promis d’agir par des mesures coercitives pour les entreprises qui ne respectent pas les normes environnementales requises conformément à la loi, laquelle prévoit de fortes amendes ou carrément la fermeture de celles-ci. Tout en retenant que le gouvernement est appelé à accompagner ces industries pour un investissement citoyen. Ce qui implique sans doute une approche pédagogique à travers la sensibilisation.

Olitho KAHUNGU

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