Première Dame de la République Démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi, inspire le changement. Son engagement à se joindre aux efforts de la Communauté internationale et nationale pour lutter contre les violences sexuelles en zones de conflits est en train de faire tache d’huile. Convaincues par son discours, les Nations Unies ont décidé de la couronner championne de la prévention des violences sexuelles liées aux conflits. L’Oscar y relatif lui a été remis mardi à Kinshasa au cours d’une cérémonie haute en couleurs organisée par Mme Pramila Patten, sous-secrétaire général et représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU sur la question des violences sexuelles en période de conflit.
Cette nomination fait suite à une réunion de travail tenue à New-York au mois de septembre 2019 entre Denise Nyakeru et Pramila Patten, quand elles ont évoqué les questions liées à la lutte contre les violences sexuelles en République Démocratique du Congo et dans de nombreux pays d’Afrique.
Le Bureau de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies sur la question des violences sexuelles en période de conflit travaille depuis plusieurs années sur la création d’un Cercle de champions, en collaboration avec la Commission de l’Union africaine -UA-, et ce dans le but d’étendre son cercle d’alliés en vue d’apporter une réponse soutenue dans la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits.
Reconnaissance mondiale
La Première Dame de la République Démocratique du Congo est ainsi la première championne à prendre l’engagement d’oeuvrer à l’accélération du changement, à la diffusion du plaidoyer et à la sensibilisation, à militer pour obtenir des dirigeants leurs volonté politique et engagement sur la question de la prévention de la violence sexuelle liée aux conflits.
Cette reconnaissance mondiale est une responsabilité Denise Nyakeru, prête à accompagner l’ONU dans la lutte préventive contre les violences sexuelles liées aux conflits. Il s’agit pour elle, dans ses habits de championne, de s’exprimer publiquement sur ce sujet sensible afin d’éveiller les consciences, rallier dirigeants et masses populaires autour de cette cause, participer aux événements et initiatives stratégiques, soutenir les efforts de mobilisation des ressources financières nécessaires à la prise en charge des victimes et, last but not least, aider à débloquer les tensions politiques susceptibles d’entraver l’action préventive.
La Première Dame prend l’engagement de travailler avec toutes ses forces et abnégation. Son cri de guerre: “Face aux violences, sortons du silence, soyons fortes”. Elle promet de se joindre aux Nations Unies pour accroître les efforts pour anéantir ce fléau et d’être le porte-voix des victimes.
“L’éradication des conflits armes ou non armés devait concourir à un amoindrissement des violences sexuelles, j’en suis sûre. Vous conviendrez également avec moi que les guerres créent des zones de non-droit où l’impunité s’installe comme mode de vie. Mais il n’y a pas que les conflits armés comme cause des violences sexuelles”, a déclaré Denise Nyakeru, affirmant que l’absence des droits reconnus à la femme est également une cause de la violence sexuelle, et non des moindres.
Nyakeru Tshisekedi pense que la lutte contre les violences sexuelles ne doit en aucun cas être le combat exclusif des Nations Unies ou encore moins de la Représentante des Nations Unies en la matière. Elle invite donc tout le monde au front: Président de la République, membres du Parlement, du Gouvernement, du Pouvoir judiciaire, Société civile, leaders communautaires, etc.
“Il nous faut, chacun d’entre-nous, de quelque manière que ce soit, mettre la main à la pâte. Ce fléau répugnant n’est pas imbattable”, plaide-t-elle. Le combat est donc lancé. Le défi est grand. À tous de le relever.
Natine K.