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Milices présuméées de Kasumbalesa et de Kingabwa: l’Auditorat militaire a-t-il les éléments d’enquête?

Un colonel PNC grièvement blessé alors que l’opinion a les yeux braqués sur les responsables dans le souci de découvrir l’identité du propriétaire de la parcelle située au croisement des avenues Bwabwa et Bobozo, au n° 6484, dans la commune de Limete…

L’affaire fait grand bruit et suscite des inquiétudes. La Police a annoncé avoir appréhendé 23 personnes à l’issue d’une opération menée par elle le jeudi 27 août en plein centre de Kinshasa. Dans un communiqué, la Police a affirmé que ces hommes avaient organisé une milice, a rapporté RFI. Selon les personnes arrêtées, ce groupe devait suppléer la Police et la sécurité pour défendre le pouvoir de Félix Tshisekedi en cas de tentative de déstabilisation.

Pour Marcellin Chisambo, ancien conseiller politique de Joseph Kabila cité par la même radio française, le Président Félix Tshisekedi était au courant de la formation de cette présumée milice encadrée à Kingabwa, selon lui, par quelques éléments de la Garde républicaine. Le général Sylvano Kasongo, chef de la Police dans la capitale, s’est jusque-là refusé à tout commentaire sur cette affaire explosive. De son côté, le Secrétaire général du parti présidentiel, Augustin Kabuya, s’est demandé si ceux qui accusent l’UDPS n’ont pas un problème psychologique. Selon lui, «on nous colle ces bêtises», «ceux qui réfléchissent de cette manière, leur place est au CNPP -Centre neuro-psycho-pathologique». Pour Augustin Kabuya, «on n’a jamais pensé à une branche armée quand nous étions dans l’Opposition, pourquoi le ferions-nous maintenant que nous avons le pouvoir? Jusqu’à quand fera-t-on porter à l’UDPS tous les péchés d’Israël», a poursuivi le Secrétaire général du parti présidentiel, pour qui le communiqué de la Police est très explicite. Le communiqué n’a pas mis en cause l’UDPS.

Mais, dans l’opinion, d’aucuns ont demandé à savoir si l’Auditorat militaire a les éléments d’enquête sur le groupe démantelé à Kingabwa et les activités de l’autre milice privée signalée à Kasumbalesa, à la frontière avec la Zambie, dont l’Armée s’est récemment occupée et dont certains responsables ont pris la fuite et sont recherchés comme les suspects fugitifs du groupe de Kingabwa.

L’identité du propriétaire du site réclamée

Selon les sources concordantes, il s’agit d’un recrutement et d’une formation des milices de l’UDPS en pleine ville de Kinshasa, dans la commune de Limete, quartier Kingabwa, cellule Kamataba, au croisement des avenues Bwabwa et Bobozo, au n° 6484, dans un site géré par un directeur de la Maison civile du Chef de l’État, un certain abbé Pierre Katumpa Mutanga Dibwe, et protégé par des éléments de la Garde républicaine -GR- et dont l’opinion attend de connaître le propriétaire. Un document daté de juillet 2020 atteste que sieur Pierre Katumpa est bel et bien directeur à la Maison civile alors que les candidats à la formation militaire de Kingabwa ont été minutieusement triés par une cellule dirigée par un certain Diyoka, non autrement identifié, aujourd’hui en cavale! Les mêmes sources ont indiqué qu’à leur arrivée sur le site, le jeudi 27 août vers 16 heures, pour y neutraliser ces hors-la-loi, des éléments de la PNC ont été attaqués par les éléments de la GR, qui ont ouvert le feu sur eux, blessant grièvement le colonel/PNC Freddy Lifenge, Commissaire urbain de la PNC/Mont-Amba. S’agissant de la milice privée de Kasumbalesa, à la frontière avec la Zambie, des extraits vidéos en circulation sur la toile montrent des personnes se réclamant de l’UDPS, remplaçant la Police, la Douane, la DGM, et même l’Auditorat militaire, en ce qu’ils ont arrêté et interrogé des policiers et des militaires. Dans un communiqué publié le week-end dernier, le FCC, en coalition au pouvoir avec UDPS-CACH, a réclamé l’ouverture d’une enquête.

YA KAKESA

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