Jeune engagée, déterminée et perspicace, Merveille Malenge est une actrice sociale, membre de l’Association Armée des jeunes qui luttent contre le paludisme -AJP. Cette jeune fille s’est dit prête à agir contre le paludisme, ce fléau qui décime chaque minute de milliers de personnes. Dans un entretien avec «AfricaNews» en ce mois d’avril dédié à la lutte contre le paludisme, elle sollicite l’appui des décideurs aux organisations de la Société civile -OSC- dans cette lutte. Vu l’ampleur du paludisme en RD-Congo avec 27 millions de cas et 25 mille décès en 2022, elle demande aux autorités du pays de s’impliquer pour mobiliser les ressources domestiques pour lutter contre le paludisme qui est un fléau pour la RD-Congo. Entretien.
Bonjour, Mme Merveille Malenge! Veuillez-vous présenter à nos lecteurs?
Bonjour Monsieur. Je suis Merveille Malenge, membre d’une organisation de la Société civile dénommée «Armée des jeunes qui luttent contre le paludisme en RD-Congo -AJP. Je me sens poussée à aider notre peuple en m’impliquant dans cette lutte acharnée contre ce fléau qui nous décime. Aucune famille n’est épargnée, aucune société n’est à l’abri sans lutter.
Comment avez-vous intégré l’association Armée des jeunes qui luttent contre le paludisme?
J’ai intégré l’AJP via une invitation. Et mon intégration a été facile car, je me suis adaptée directement.
Qu’est-ce qui vous a poussée à se lancer dans la lutte contre le paludisme en RD-Congo?
Je montrais de l’intérêt pour mener cette lutte contre le paludisme. Et ce, pour sauver ma communauté contre les méfaits du paludisme.
Nous sommes en avril, mois dédié à la lutte contre le paludisme. Quelles sont les actions que votre association a prévues?
Notre association prévoit beaucoup d’activités. Entre autres, la sensibilisation sur le dépistage volontaire, l’assainissement du milieu et l’utilisation correcte des moustiquaires imprégnées d’insecticide -MIILD- sans oublier l’intégration de la femme dans la lutte contre le paludisme.
Le monde célèbre la Journée mondiale de lutte contre le paludisme le 25 avril prochain sous le thème: «Impliquer le genre dans la lutte». Quel sera l’impact de cette implication des femmes dans la lutte contre le paludisme?
L’implication de la femme aura un impact positif parce que c’est la femme qui s’occupe de la maison et autres travaux ménagers. Elle sait planifier et veiller sur la santé de sa famille. Ne dit-on pas qu’éduquer une femme c’est éduquer toute une nation? La femme est mieux placée pour lutter contre le paludisme. Souvent ce sont les femmes enceintes et les enfants de moins de 5 ans qui sont les premières victimes de ce fléau.
Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontées sur terrain dans la lutte contre le paludisme en RD-Congo?
Les difficultés sont énormes. La communication n’est pas efficace, la gestion des eaux usées n’est pas efficace. Il faut augmenter la sensibilisation.
Pensez-vous que de la manière dont la lutte se fait, le paludisme serait-il éradiqué en RD-Congo à l’horizon 2030 comme souhaité?
Oui, c’est possible. Le paludisme sera éradiqué si le nouveau gouvernement s’impliquait via la mobilisation des ressources domestiques.
Quels conseils donnez-vous à la population pour se protéger et prévenir le paludisme?
Vu l’ampleur du paludisme dans notre pays avec 27 millions de cas et 25 mille décès en 2022, je demande aux autorités de notre pays à s’impliquer pour mobiliser les ressources domestiques pour lutter contre le paludisme qui est un fléau pour la RD-Congo. Je dis: «peuple RD-congolais, le paludisme tue plus que le SIDA. Assainissons notre environnement, dormons chaque jour sous la moustiquaire imprégnée; en cas de fièvre, rendons-nous directement dans un centre de santé le plus proche de chez nous».
Quel est votre dernier mot sur la lutte contre le paludisme?
La RD-Congo, tu perds ta population chaque jour par heure, minute et seconde, lèves-toi pour atteindre l’ODD 3 et sauve la vie de ton peuple! Merci!
