
Devant la Commission des Relations extérieurs de la Chambre basse du Parlement, le ministre d’Etat en charge de l’Intégration régionale insiste sur la montée en puissance des FARDC
Pour sauvegarder l’intégrité territoriale, l’armée constitue un dispositif sécuritaire et dissuasif de premier ordre pour tout État dont la RD-Congo. Le ministre d’Etat en charge de l’Intégration régionale, Antipas Mbusa Nyamwisi, auditionné par la Commission des Relations extérieures de l’Assemblée nationale mardi 13 et mercredi 14 juin en rapport avec la situation actuelle dans l’Est du pays, a laissé entendre que «certes la réforme de notre système de défense fait du chemin, mais la RD-Congo a encore beaucoup à faire».
Durant deux jours, cette audition a tourné autour des questions relatives à l’application et le suivi des Accords et Conventions régionaux et sous régionaux portant sur l’Est de la RD-Congo ainsi que le placement des nationaux dans lesdites organisations. Dans sa réplique, Mbusa Nyamwisi a dénombré au total 27 questions. Leur quintessence se basait sur les enjeux sécuritaires de la RD-Congo au regard de diverses organisations régionales et sous régionales auxquelles la RD-Congo est membre. Notamment la Communauté des États de l’Afrique de l’Est -EAC-, la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale -CEEAC-, la Conférence internationale sur la région des Grands lacs -CIRGL-, la Communauté de développement de l’Afrique australe -SADC- ainsi que d’autres.
«La situation géopolitique de la RD-Congo au cœur de l’Afrique, dans une région fragile, à l’équilibre instable, nous à disposer d’une armée qui soit à la mesure du destin de notre pays, un État leader continental», a indiqué Mbusa Nyamwisi qui s’est bien défendu devant les membres de la Commission des Relations extérieures de l’Assemblée nationale.
Et de poursuivre: «il revient aussi à l’Assemblée nationale, en sa qualité d’autorité budgétaire, de s’impliquer pour que les Forces armées de la République démocratique du Congo -FARDC- et tout le système sécuritaire soient dotés d’un budget conséquent».
Selon lui, l’Exécutif RD-congolais, sous leadership du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, s’active dans tous les forums à exiger une condamnation du Rwanda. «La dernière en date, à Bujumbura au Burundi, et à Luanda, en Angola, à la faveur des Sommets de l’EAC et de la CIRGL, où le min’État Mbusa a, chaque fois, porté une sèche estocade verbale au 1er ministre rwandais qui se payait l’outrecuidance de mettre l’Etat RD-congolais au diapason du groupe terroriste M23», a-t-il rappelé, soulignant le fait que «la diplomatie ne vaut pas un penny sans son corollaire, un dispositif sécuritaire efficient est dissuasif».
Concernant le placement des RD-Congolais au sein des organisations régionales et sous régionales dont la RD-Congo est membre, le ministre d’État Mbusa Nyamwisi a d’abord expliqué à la Commission les différents modes d’attribution des postes au sein des organisations, puis donné quelques noms, essentiellement des femmes, qui occupent des postes de haut rang notamment à la SADC, à la CEEAC, etc. Actuellement, la RD-Congo est victime d’une agression barbare de la part du Rwanda à travers ses supplétifs du M23.
La Force régionale de l’EAC déployée dans l’Est et dont le mandat a été prolongé jusqu’en septembre prochain, cohabite avec le M23. Une attitude dénoncée par les autorités RD-congolaises qui ont tourné les regards vers la SADC pour déployer son contingent.