Ancien président de l’Assemblée nationale passé par la rébellion armée, Thomas Luhaka se range dans la catégorie de compatriotes et intellectuels opposés à la proposition de Loi Tshiani, ce projet controversé qui entend à limiter l’accès à certaines fonctions publiques dont la primature et la magistrature suprême aux candidats nés d’un seul parent congolais.
Thomas Luhaka revient à la charge et adresse trois questions objectives à Tshiani en évoquant les noms de quelques personnalités passées par la Primature, la lutte armée et l’armée, nées les unes de deux parents congolais et les autres d’un seul.
Ces trois interrogations sont les suivantes:
● L’auteur de ce projet devrait par exemple nous prouver en quoi Léon Kengo wa Dondo -fils d’une congolaise et d’un belge-, a, comme premier ministre, moins bien défendu les intérêts de la RDC que Faustin Birindwa, un 100% ?
● En quoi Abdoulaye Yerodia Ndombasi -fils d’une congolaise et d’un sénégalais- a été moins patriote, moins nationaliste, que Bertrand Bisimwa, Président du M23, et 100% congolais ?
En quoi, dans l’armée, le général Kikunda Ombala -mère congolaise et père belge-, le général Mulamba Pene Lowa -mère belge et père congolais-, le général Michel Elesse -mère congolaise et père belge- et le Colonel Mamadou Ndala -mère congolaise et père sénégalais- ont été moins bons officiers et moins patriotes que les autres généraux de père et de mère?