La coalition du Front commun pour le Congo – Cap pour le changement-FCC-CACH- propose la mise en place d’un gouvernement de 65 membres. Et le député Henri-Thomas Lokondo n’a pas attendu pour réagir. L’élu de Mbandaka juge éléphantesque une équipe de 65 ministres. «Avoir 65 ministres dans un gouvernement, cela présage déjà l’inefficacité qui va le caractériser. C’est d’ailleurs la première fois depuis l’indépendance de la RD-Congo qu’on aura un gouvernement gravement éléphantesque. Si je me trompe, on m’en excusera», a déclaré sans attendre le député Henri-Thomas Lokondo Yoka. Le réélu de la ville de Mbandaka ne partage pas l’avis de la coalition FCC-CACH dans la mise en place du futur gouvernement. «C’est incroyable pour un pays qui a des difficultés d’ordre économique et financier évident», a-t-il souligné. Pendant plusieurs exercices budgétaires, a-t-il expliqué, on a eu à démontrer avec le concours de la Cour des comptes que dans l’exécution des budgets, les dépenses de fonctionnement des institutions, particulièrement celles de l’Exécutif dépassaient largement les dépenses d’investissement.
Dans sa réaction, le député Henri-Thomas Lokondo n’a pas mis des gants pour proposer des solutions. Pour lui, il y a nécessité de réduire sensiblement le train de vie de l’Etat comme tout le monde le dit et l’exemple doit venir des gouvernants. «Si nous avons un gouvernement de 65 membres, avec un budget qui ne sera pas à court terme sensiblement augmenté, nous resterons dans la continuité de la satisfaction des appétits politiciens. Et cela va brouiller la volonté politique d’engager le pays dans la voie du développement. Il faut ramener les choses dans leur juste dimension. Un gouvernement de 40 personnes dans le contexte actuel pourrait suffire», a proposé Lokondo. Et d’ajouter: «vous savez, quand on est un homme d’Etat, on ne doit pas faire plaisir à tout le monde et à tout moment. Sinon, ça serait vraiment la consécration de l’image du partage du gâteau, or les recettes de l’Etat ne sont pas un gâteau d’anniversaire», a-t-il conclu.
Dorian KISIMBA