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Les FARDC et la MONUSCO traquent les rebelles des ADF

Les Forces armées de la RD-Congo -FARDC- et la force des Nations unies en RD-Congo mènent, depuis quelques jours, une opération militaire conjointe, avec des frappes aériennes, contre les rebelles ougandais du groupe armé ADF qui sèment la terreur dans l’Est de la RD-Congo. «Nous avons engagé des hélicoptères d’attaque dans la zone de Mayangose au Nord-Est de Beni où nos troupes étaient menacées par les ADF», a indiqué à l’«AFP» le n°2 de la force onusienne, le général Bernard Commins. A l’approche des élections du 23 décembre, il y a risque que les violences des groupes armés empêchent certaines parties de la population du coin de voter. Pour sa part, lors de la récente réunion mensuelle du Conseil de sécurité de l’ONU sur la RD-Congo, la représentante des Nations unies en RD-Congo, Leïla Zerrougui, s’est inquiétée de la situation à Beni, également frappé par une épidémie d’Ebola.
 
L’armée régulière de la RD-Congo et la force des Nations unies en RD-Congo mènent, depuis quelques jours, une opération militaire conjointe, avec des frappes aériennes, contre les rebelles ougandais du groupe armé ADF qui sèment la terreur dans l’Est du pays. Selon le n°2 de la force onusienne, le général Bernard Commins, des hélicoptères d’attaque sont engagés dans la zone de Mayangose au Nord-Est de Beni, où leurs troupes étaient dernièrement menacées par les ADF.
«Nous avons repéré un bastion de rebelles que nous attaquons avec nos partenaires militaires des FARDC. C’est la FIB, brigade d’intervention, qui est engagée dans ce combat où les frappes aériennes appuient les troupes au sol», a poursuivi l’officier français. Dans cette logique, le porte-parole des FARDC dans la région, le capitaine Make Hazukai, a lancé un message interdisant l’accès des civils dans la zone, du fait que les combats sont en cours.
Des habitants de Beni ont également témoigné à l’«AFP» du début de cette opération: «ça fait deux jours que j’entends les armes lourdes des FARDC et les hélicoptères d’attaque de la MONUSCO. C’est une bonne chose si et seulement si les ADF sont éliminés une fois pour toutes. Rien ne va en ville. Nous sommes tués comme des animaux par ces ADF», a indiqué, à l’«AFP», un enseignant à Beni.
Cependant, à près d’un mois des élections combinées présidentielle, législatives nationales et provinciales, un risque se présente déjà pour la bonne tenue des scrutins. Pour la Représentante des Nations unies en RD-Congo, Leïla Zerrougui, les violences des groupes armés pourraient affecter le déploiement en toute sécurité du matériel électoral et pourraient même empêcher certaines parties de la population de voter le jour des élections à Beni et ailleurs dans l’Est de la RD-Congo. Lors de la récente réunion mensuelle du Conseil de sécurité sur la RD-Congo, elle a aussi émis des inquiétudes pour Beni, également frappé par l’épidémie d’Ebola.
Pour rappel, les Allied democratic forces -ADF- sont historiquement un groupe de rebelles musulmans de l’Ouganda voisin qui s’est replié à la fin des années 90 dans l’Est de l’actuelle RD-Congo, pour poursuivre son combat contre le Président Yoweri Museveni. Depuis octobre 2014, ces ADF sont tenus responsables du massacre de plusieurs centaines de civils et de 15 Casques bleus tanzaniens en début du mois de décembre dans la région de Beni au Nord-Kivu. Et, depuis le mois de septembre dernier, les ADF repliés dans la jungle, ont resserré l’étau sur Beni avec plusieurs tueries dans les faubourgs de la ville.
Tino MABADA

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