Soucieux d’arrimer la province du Lualaba au développement socio-économique, le gouverneur Richard Muyej a présenté aux députés provinciaux le Plan quinquennal 2019-2023 chiffré à 2.381.413.424,3 USD, soit CDF 4.525.376.115.550. Examiné et débattu pendant trois jours à la représentation provinciale, ce plan s’articule autour de quatre principaux axes stratégiques: l’homme, la croissance économique, la bonne gouvernance et la société. Concrètement, Muyej accorde la priorité à l’éducation, la santé, l’emploi, l’artisanat minier, la sous-traitance, les infrastructures, etc. Côté éducation, le gouvernement provincial envisage de moderniser et construire des infrastructures. Alors que l’éducation des jeunes demeure le moteur de développement, Muyej et son gouvernement pensent moderniser l’éducation par l’organisation des séminaires de recyclage au bénéfice des enseignants. L’objectif recherché est d’améliorer davantage le niveau de l’enseignement. A cet effet, le gouverneur a révélé que le gouvernement provincial a signé un contrat de partenariat avec la société Creativity House pour la fourniture des matériels didactiques. Déjà acheminé à Kolwezi, le premier lot a été affecté au groupe scolaire Hewa Bora. Un autre lot est attendu incessamment et sera affecté à toutes les écoles de la province. Dans le secteur de la santé, le plan prévoit l’approvisionnement en équipements et en divers intrants médicaux. Convaincu qu’on ne peut pas prétendre développer la province avec une population en mauvaise santé, le gouverneur ambitionne de réhabiliter et moderniser des hôpitaux et centres de santé de sa chère province. Outre la cure de jouvence que l’hôpital général de référence de Mwangeji continue à subir, le gouverneur programme la construction d’un centre de santé moderne dans chaque territoire. Les anciennes structures sanitaires de la province seront réhabilitées et équipées. Sont concernés: l’Hôpital général de référence de Dilolo, le Centre de santé de Kanampung, l’hôpital méthodiste samuteb, l’hôpital Garengaze de Kasaji, l’hôpital de CIMENKAT de Lubudi, le centre hospitalier SNCC de Mutshatsha, l’hôpital de Sandoa… En plus des travaux de réhabilitation, le gouvernement provincial a commandé plusieurs équipements médicaux: un scanner, un appareil d’imagerie, 2 cliniques mobiles, des salles d’opération, un appareil de dialyse, des appareils d’échographie, un kit complet de réanimation, etc. L’encadrement de médecins avec la Fondation VINMART, qui va disponibiliser 13 professeurs médecins spécialistes en provenance de l’Inde, figure également en bonne place. Dans le domaine de l’Emploi, Muyej prend le pari de veiller à la dignité des compatriotes travailleurs. Il prend notamment l’engagement de veiller à ce que les travailleurs recouvrent leur dignité dans les entreprises installées dans sa juridiction par le respect des horaires de travail et des salaires décents. A ce sujet, une lutte sera menée contre les cas de discrimination dans le recrutement des travailleurs dans certaines entreprises. Plus question de travailleurs étrangers pour venir accomplir les tâches réservées aux nationaux. Les dispositions légales et réglementaires prévues en cette matière spécialement la loi n° 015- 2002 du 16 octobre 2002 portant code du travail fixent les pourcentages maxima autorisés des travailleurs étrangers au sein des entreprises ainsi que leurs catégories, fait savoir le patron de l’exécutif provincial du Lualaba. Muyej promet de ne ménager aucun effort pour attirer l’attention des uns et des autres sur le respect des textes légaux sous peine d’encourir des sanctions prévues par la loi. Abordant le chapitre consacré à l’artisanat minier artisanal, le gouverneur reconnaît que ce secteur pose beaucoup de problèmes à la province. Il s’agit entre autres de la sécurité, de l’encadrement et de l’hygiène. Promettant d’y accorder une attention particulière, le gouverneur rappelle les dispositions du code minier qui fixent que cette activité doit être effectuée dans les Zones d’exploitation artisanales -ZEAS. Mais cela se bute encore à l’incompréhension des creuseurs réfractaires aux textes qui les contraignent d’opérer «en dehors des concessions couvertes par des titres miniers». Cette résistance pose tant de problèmes et donne lieu à des confrontations entre concessionnaires et creuseurs. Pour faire face à ce problème, le gouvernement provincial multiplie des contacts pour soutenir le programme de financement des ZEAS. SICOMINES a déjà accepté d’accompagner le gouvernement Muyej avec une enveloppe de 2.500.000 USD. En vue de diversifier l’économie de la province, RM3 compte sur l’agriculture et le tourisme, désormais des domaines privilégiés afin d’asseoir l’action de l’Exécutif provincial dans le Lualaba profond.
Avec Échos du Congo