L’alternance politique pacifique et civilisée intervenue à la tête du pays le 24 janvier dernier lors de la passation de pouvoir entre le président sortant Joseph Kabila Kabange et son successeur Félix Antoine Tshisekedi est inscrite dans l’agenda de l’Eglise du Christ au Congo -ECC. Celle-ci, de par sa double mission évangélique et sociale, entend s’impliquer dans la bonne marche du pays.
Selon un communiqué diffusé par la présidence de l’Eglise du Christ au Congo, cette confession religieuse «suit avec une grande attention l’évolution de la situation politique relative à la mise sur pied de l’architecture institutionnelle de la République». Pour bien jouer son rôle, l’ECC se prépare à monter en première ligne. Par le canal de son président, Mgr André Bokundoa, l’ECC informe l’opinion tant nationale qu’internationale de son engagement à convier les confessions religieuses et les forces vives de la nation à une grande concertation de la Société civile. «Ladite concertation prévue dans un proche avenir aura pour objectif de requalifier le rôle de la Société civile et créer une dynamique interne susceptible de canaliser et d’accompagner l’action politique dans notre pays», précise le communiqué. La démarche de l’Eglise du Christ au Congo s’inscrit dans la logique du soutien de nouveaux animateurs des Institutions de la République qui seront bientôt mis en place en vue de mener des actions de développement de la RD-Congo. C’est ainsi qu’elle appelle les partenaires extérieurs «à ouvrir un nouveau type de partenariat qui donnerait à notre pays les voies et moyens capables d’alléger la misère de notre peuple. Et ce, entre autres, dans les domaines de la santé, de transport et d’infrastructures…». L’implication de l’ECC dans l’accompagnement des institutions de la République est saluée par beaucoup de chrétiens qui estiment que les grandes nations du monde le sont devenues pour avoir mis Dieu au centre de la gouvernance politique en combattant toutes sortes d’antivaleurs, dont la corruption, l’impunité, le détournement des fonds publics, etc. qui gangrènent la Société congolaise. L’heure n’est-elle pas venue pour que tout le monde apporte son pan de mur à l’édification d’un Etat de droit en RD-Congo!
Octave MUKENDI