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Le Procureur général près la Cour de Cassation demande à l’IGF un rapport détaillé sur les auteurs du fiasco du projet Tshilejelu, une mission de contrôle dépêchée à Lubumbashi, poursuites judiciaires imminentes!

Firmin Mvonde, le Procureur général près la Cour de Cassation, a demandé à l’Inspection générale des finances -IGF- de lui faire parvenir, toutes affaires cessantes, un rapport détaillé sur les auteurs du fiasco du projet Tshikejelu. Ce projet présidentiel vise à réhabiliter et moderniser la voirie des villes de Kinshasa -39,72 km-, Mbuji Mayi -25,32 km-, Kabinda -10,5 km-, Lusambo -10 km-, Kananga -35 km-, Mweneditu -5,5 km- et Tshikapa -15,39 km- pour 138 millions de dollars.

A l’Inspecteur général-Chef de service de l’IGF Jules Alingete, le Procureur général Mvonde a également requis des précisions sur le montant que l’entreprise chinoise CREC-7 et UBA Banque doivent restituer au Trésor public à la suite de la résiliation du contrat avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo.

Les poursuites sont imminentes, ont assuré des sources concordantes vendredi, quelques jours après le séjour du président de la République Félix Tshisekedi et le triste constat de la débâcle de ses différents projets dans la région du Kasaï et dans la capitale à cause de détournements.

En octobre 2021, Jules Alingete avait déjà alerté sur l’échec de Tshilejelu, qualifié par lui d’escroquerie planifiée, émettant de sérieux doutes sur les capacités techniques de la société CREC-7. Les suites, très fâcheuses, donnent raison au flic en chef de l’Inspection générale des finances après 19 mois de tâtonnements et d’immobilisme pour seulement 25% du taux d’exécution au Kasaï Oriental et au Kasaï Central.

Quelques jours après le passage de Tshisekedi au Kasaï Oriental, le maître d’ouvrage délégué, l’OVD, a officialisé, la rupture du contrat avec CREC-7 pour «retard dans l’exécution des travaux». L’OVD, en sa qualité de maître d’ouvrage délégué, a expliqué qu’après environ 19 mois, le taux d’exécution des travaux était de 25% au Kasaï Central et 35% au Kasaï Oriental.

Parallèlement à l’initiative du Procureur général près la Cour de Cassation, des équipes de la Présidence de la République, du gouvernement central, des gouvernements provinciaux du Kasaï Oriental et du Kasaï Central, renforcées par des délégués des structures de lutte contre la corruption, ont fait le déplacement de Lubumbashi, dans le Haut-Katanga, pour vérifier les informations selon lesquelles des containers avec des matériels destinés au projet traîneraient dans les entrepôts de la Société nationale des chemins de fer du Congo -SNCC.

Tino MABADA avec Agences

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