Antoine Gizenga Fundji est porté au sommet de l’histoire. Mardi 13 novembre au 4ème niveau de l’Hôtel Bella Riva à Kinshasa, la fondation Wajenzi, créée par Kogi Gizenga, Lugi Gizenga et Dorothée Gizenga, ont lancé deux prix pour immortaliser davantage leur père Antoine Gizenga, cette figure emblématique de l’histoire qui aura traversé les âges, depuis les premières heures de l’accession de la RD-Congo à son indépendance nationale ainsi qu’à sa souveraineté internationale. Il s’agit des Prix Antoine Gizenga de «Distinction Patriotique» et «d’Excellence en éducation civique». Selon la fondation Wajenzi, ces deux prix seront décernés le 5 octobre de chaque année, jour d’anniversaire du Patriarche Antoine Gizenga, aux divers récipiendaires. Pour Dorothée Gizenga, ces deux prix sont initiés à la veille des élections parce que c’est le moment de se décider pour un changement en profondeur, dans tous les domaines de la vie nationale. Comptant sur ses propres ressources, la Fondation Wajenzi vise, par ailleurs, à rassembler la puissance collective et l’influence des entreprises, des ONG, des gouvernements et des individus.
Pour avoir mené le combat de la lutte pour la démocratie et la liberté dans ce pays, le patriarche Gizenga mérite aujourd’hui une reconnaissance patriotique allant au-delà même des frontières de la RD-Congo. C’est dans ce cadre que s’inscrit la Fondation Wajenzi, créée par Kogi Gizenga, Lugi Gizenga et Dorothée Gizenga, les enfants du Patriarche Antoine Gizenga, en vue de bâtir la vision à laquelle leur père a dévoué sa vie. Dans cette optique, mardi 13 novembre 2018, la Fondation Wajenzi a lancé deux prix au 4ème niveau de l’Hôtel Bella Riva à Kinshasa, pour immortaliser davantage ce grand homme, cette figure emblématique de l’histoire qui aura traversé les âges, depuis les premières heures de l’accession de la RD-Congo à son indépendance nationale ainsi qu’à sa souveraineté internationale. Il s’agit des Prix Antoine Gizenga de «Distinction Patriotique» et «d’Excellence en éducation civique». Selon la fondation Wajenzi, ces deux prix seront décernés le 5 octobre de chaque année, jour d’anniversaire du Patriarche Antoine Gizenga, aux divers récipiendaires. Pour Dorothée Gizenga, ces prix sont initiés à la veille des élections parce que c’est le moment de se décider pour un changement en profondeur, dans tous les domaines de la vie nationale. Comptant sur ses propres ressources, la Fondation Wajenzi vise, par ailleurs, à rassembler la puissance collective et l’influence des entreprises, des ONG, des gouvernements et des individus.
Conditionnalités d’attribution des prix
Selon la Fondation Wajenzi, concernant la procédure d’attribution des Prix, le processus de sélection sera fondé sur des critères objectifs, élaborés par un jury institué annuellement par le Conseil d’administration. Le jury est composé des personnalités ayant une expertise professionnelle morale avérée sur le plan national et international, dont les qualités morales et la contribution à la promotion de la démocratie ainsi que de la citoyenneté sont reconnues par toute la communauté nationale. «La prise en compte du principe de la parité homme- femme est de mise dans la constitution du jury. La réception des candidatures est ouverte à partir du 5 novembre de chaque année et est clôturée au 5 mai de l’année suivante. Les médias, les organisations de la société civile, les organisations des enseignants, les personnalités de premier plan du monde de l’éducation et de la politique sont invitées à soumettre les propositions de nomination», renseigne-t-on à la Fondation. Et de poursuivre: «les candidatures sont présentées suivant le formulaire établi par la Fondation. Elles sont accompagnées d’une lettre de motivation justifiant la proposition, la nature et qualité des interventions du candidat dans le domaine d’intervention ciblé par la Fondation. Les candidatures sont adressées à la Fondation Wajenzi, sous le couvert du Conseil d’administration. Celui-ci transmet les dossiers au jury qui décide en deux temps : d’abord, la sélection et la publication d’une liste d’au moins 10 personnes nominées par prix au 5 septembre. Puis, viendra l’organisation d’une cérémonie solennelle au cours de laquelle les deux lauréats sont désignés parmi les nominés après débats, discussions et vote clos». Les lauréats primés reçoivent, à l’issue de la publication des résultats de la sélection, les titres et les primes des mains de hautes personnalités invitées par le Conseil d’administration. Pour ceux qui ne savent pas, Wajenzi est le pluriel du mot Mjenzi en swahili et qui signifie les Bâtisseurs. Ce nom a été choisi pour refléter l’envergure du rôle et de la tâche que se sont donné les initiateurs. Celle de contribuer à la construction d’un Congo, dans lequel tout RD-Congolais peut et tout RD-Congolais est capable.
Quid de la fondation Wajenzi
La Fondation Wajenzi est une organisation à but non lucratif qui œuvre pour l’amélioration des conditions socio-économiques des populations de la RD- Congo. Pour ce faire, elle se donne le mandat d’entreprendre et de soutenir des projets et des activités qui contribueront à relever les niveaux sociaux et économiques, les niveaux d’autonomie et d’auto-dépendance, d’éducation et de réflexion du peuple RD-congolais. Sa vision est pour chaque citoyen RD-congolais d’être un Mjenzi qui valorise le travail, l’éducation et l’apprentissage et qui peut utiliser ce dont il dispose à réaliser des choses extraordinaires; transformer les défis en opportunités; et de faire de la RD-Congo une grande nation pour son bénéfice et pour les générations futures.
Le principe de Wajenzi est de renforcer les capacités des RD-Congolais et de leur offrir des occasions, présentement souvent exclusives, d’être acteurs dans la société et dans l’économie du pays, pour qu’ainsi ils puissent influer sur leurs propres vies et également contribuer au développement d’un Congo fort et prospère. Les programmes de la Fondation Wajenzi vont ainsi inclure entre autres: l’alphabétisation, l’éducation et l’éducation civique, l’entreprenariat, l’agriculture, les activités coopératives, l’artisanat artistique et autres. La Fondation Wajenzi actualise sa mission en assurant le financement nécessaire pour permettre la pérennité de ses projets.
Gizenga, le testament de Lumumba
«Mon cher Antoine, fais-moi confiance comme je t’en fais pleinement. Restons à jamais unis autour de notre idéal, luttons courageusement pour sa réalisation. Si l’un de nous deux parvenait inopinément à trouver la mort, le survivant doit mener la lutte sans répit». Ce sont là les dernières paroles de Patrice-Emery Lumumba à l’endroit de son compagnon de lutte, Antoine Gizenga Fundji qu’il considère jusqu’à ce jour comme son propre testament.
Bien qu’affaibli par le poids de l’âge, le Patriarche se bat encore et toujours pour mettre en œuvre les objectifs qu’il s’est assignés. Il a, aujourd’hui, fait sa part, tout en léguant une triple vision au peuple RD-congolais. D’abord, la primauté de la souveraineté du peuple. Ensuite, la belle image qu’il faut véhiculer de la RD-Congo et l’auto-prise en charge de la population par un travail productif. Et, enfin, la Communauté africaine de solidarité qui est un pas vers ce rêve qui rejoint celui des aïeux, ceux-là mêmes qui aspirèrent à un Congo debout et toujours plus beau qu’avant. Son histoire glorieuse a été passée en revue, avec maestria, par M. Dovelle Mpango, un de ses fidèles collaborateurs.
Pour la petite histoire, Antoine Gizenga s’est longtemps consacré à la formation de la jeunesse jusqu’à être catapulté à la tête du Parti solidaire africain-PSA. Et, sa véritable vie politique s’amorce. Plus tard, il participe, ainsi, avec les autres pères de l’indépendance RD-congolaise, en 1959, à un voyage à Bruxelles pour les premières négociations de l’indépendance. Farci d’un fort déterminisme, il poursuivit le chemin vers cette lutte, lâchant sur son passage à Moscou, des déclarations sérieuses à l’endroit des colonisateurs, pendant que les autres avaient baissé les bras. La Belgique avait donc à choisir entre la voie de la paix ou celle de la guerre pour rendre au Congo sa liberté. C’est même le déclic de la date du 30 juin 1960. En octobre 1960, un protocole d’Accord de coalition en vue de former le Gouvernement est signé entre les nationalistes qui venaient ainsi de remporter, haut la main, les élections de mai 1960. Le 16 juillet 1964, après avoir purgé deux années en prison, il a créé le Parti lumumbiste unifié -PALU-, dans l’idée de concrétiser les objectifs de Lumumba. Des années troubles ont défilé. Elles furent émaillées des guerres civiles jusqu’à l’organisation de premières élections démocratiques en RD-Congo en 2006 où le Patriarche a joué un rôle capital qui lui a valu le poste prestigieux de locataire de l’Hôtel du Gouvernement. Et, finalement, l’on peut affirmer qu’il a concrétisé son rêve en réunissant dans le regroupement PALU et Alliés, tous les autres nationalistes d’antan. En gros, la diplomatie a été considérée, la démocratie a changé de physionomie avec cet homme dans les affaires.
Olitho KAHUNGU

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