Le changement en marche -LCM-, regroupement politique proche du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, vient de passer à la vitesse supérieure le jeudi 21 mai en confirmant sa plainte contre le speaker de la Chambre haute du Parlement. «Nous venons de confirmer notre plainte contre Monsieur Alexis ThambweMwamba, président du Sénat,pour outrage au Président de la République», a fait savoir John MbayaNtita, coordonnateur national du LCM, dans une déclaration, appelant «tout le peuple à soutenir cette action judiciaire». Il y a exactement un mois passé, soit le mardi 21 avril dernier, le LCM avait déposé une plainte contre le président du Sénat, Alexis ThambweMwamba, au Parquet général près la Cour de cassation «pour offense envers le Chef de l’Etat, faits prévus et punis par l’Ordonnance-loi n°63/300 du 16 décembre 1963». Selon John MbayaNtita, les griefs fondant cette plainte sont puisés dans la déclaration de ThambweMwamba dans une émission sur les ondes de Top Congo FM. «Au mépris de la loi, l’honorable Alexis ThambweMwamba, président du Sénat, a en date du 11 avril 2020 au cours d’une déclaration politique sur la radio Top Congo FM dans l’émission Face-à-face, de 19 heures, publiquement présenté le Chef de l’Etat comme ayant délibérément violé la Constitution de notre pays en proclamant l’état d’urgence sanitaire», rappelle-t-il. Puis: «Plus grave encore, ThambweMwamba a aussi menacé publiquement le Chef de l’Etat disant que prochainement nous ne tolérons plus ce genre de gaffes». Pour John Mbaya, avocat de son état, ces faits sont constitutifs d’outrage envers le Chef de l’Etat. «Les propos calomnieux et offensifs de l’honorable Alexis ThambweMwamba sont de nature à ternir l’image du Chef de l’Etat et à le présenter comme irresponsable vis-à-vis de l’opinion publique nationale et internationale». Selon lui, en «jetant l’opprobre sur le Chef de l’Etat qui représente le pays et qui en est le symbole, Alexis ThambweMwamba a ainsi ridiculisé tout un pays et son peuple».
Vives tentions
La convocation du Congrès évoquée par le président du Sénat sur Top Congo FM avait également poussé le 1er vice-président de l’Assemblée nationale et président ai de l’UDPS, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, à relever que ledit Congrès n’était pas nécessaire car il coûterait «USD 7 millions au Trésor public». Ces propos qualifiés «d’allégations sans preuves» a amené le député de l’Opposition issu du Mouvement de libération du Congo -MLC-, Jean-Jacques Mamba, a initié et déposé une pétition de déchéance de Kabund de son poste de 1er vice-président du bureau de l’Assemblée nationale. Depuis, la tension s’est ravivée entre d’une part, le camp FCC et Mamba et, d’autre part, celui de l’UDPS-CACH. Dans sa démarche de soutenir les actions du Chef de l’Etat, le LCM a également noté dans sa déclaration de ce jour que la déchéance de Kabund-a-Kabud de son poste au Parlement pourrait «entraîner la dissolution de l’Assemblée nationale par le Chef de l’Etat». La tension monte.
Octave MUKENDI