Un SOS qui mérite d’être pris au sérieux, est celui lancé mardi 25 juin 2024, par le médecin chef de staff de l’Hôpital général de Sekebanza, dans la province du Kongo Central. Dominique Thomo Sassi, a tiré la sonnette d’alarme sur les conditions précaires d’hospitalisation dans cet établissement médical. L’hôpital qui devrait normalement disposer de plusieurs pavillons spécialisés, a expliqué le médecin directeur de cette institution hospitalière, fonctionne avec un nombre limité de bâtiments. Cette situation entraîne une promiscuité inquiétante parmi les patients, y compris ceux atteints de maladies infectieuses graves comme la tuberculose.
«C’est un hôpital général, on devrait parler des pavillons, mais faute de bâtiments, ici on parle des services. En principe, on devrait séparer les malades selon leurs maladies dans différents pavillons, comme chirurgie, médecine interne et autres», a expliqué Dominique Thomo Sassi. Selon le médecin chef du staff, en raison du manque d’infrastructures appropriées, les patients sont contraints de partager des espaces confinés, augmentant ainsi le risque de propagation des maladies infectieuses.
A travers son cri de détresse, le Dr Sassi a tenu à interpeler le gouvernement pour intervenir de toute urgence pour construire de nouveaux bâtiments et ainsi améliorer les conditions d’hospitalisation dans cette institution médicale qui date depuis des lustres. A l’entendre, l’Hôpital général de Sekebanza, dont le seul bâtiment construit par l’État depuis 1945, est aujourd’hui en état de délabrement très avancé.
«L’État RD-congolais, responsable numéro 1 de cet hôpital, doit nous venir en aide. Cet hôpital n’a qu’un seul bâtiment construit par l’État depuis 1945. Et celui-ci est gravement délabré. D’autres bâtiments ont été construits grâce à l’effort de l’hôpital et l’appui financier des partenaires dont la Coopération technique belge -CTB- et Médecins sans frontières», a souligné Dominique Thomo Sassi.
Outre le manque de bâtiments, l’Hôpital général de Sekebanza souffre également d’un manque d’équipements médicaux modernes. «Nous avons les appareils de l’échographie, de la radiologie, mais ce sont des anciens appareils, alors que la technologie se développe du jour au jour», a-t-il déploré.
Face à ce tableau sombre, le Dr. Dominique Sassi n’a pas gardé sa langue dans la poche. Il a jugé bon de lancer un SOS à l’endroit du gouvernement central et aux différents partenaires internationaux en vue d’obtenir une aide nécessaire à la construction de nouveaux bâtiments et la modernisation des équipements médicaux. Faute de quoi, les risques sanitaires pour les patients et la communauté environnante pourraient s’aggraver considérablement. En réalité, l’Hôpital général de Sekebanza situé au chef-lieu du territoire qui porte le même nom, traverse une crise sans précédent qui appelle à la responsabilité et à la solidarité de bonnes consciences.
