Christophe Lutundula, le vice-Premier ministre en charge des Affaires étrangères de la RD-Congo, a publié le 5 février un communiqué dans lequel il réitère la position de Kinshasa en faveur de l’application stricte de la feuille de route du mini-Sommet de Luanda, considérée comme la voie devant conduire au retour de la paix dans le Rutshuru, à la fin de l’agression rwandaise de la RD-Congo et à la restauration de la sécurité dans la sous-région des Grands lacs. Pas de dialogue politique interne et diplomatique tant que les conditions globales décrites dans le communiqué final du mini-Sommet de Luanda ne seront pas remplies.
«Le gouvernement de la RD-Congo tient à rappeler que le mandat de la force régionale est, sans équivoque, offensif selon la lettre et l’esprit des communiqués des trois conclaves des Chefs d’État de la CAE d’avril et juin à Nairobi, ainsi que du communiqué final du mini-Sommet de Luanda», souligne le communiqué.
Le VPM en charge des Affaires étrangères souligne que la fin des attaques du M23 contre les positions des FARDC et les troupes de la MONUSCO, son retrait des zones occupées, son cantonnement dans les localités spécifiées, le retour des personnes déplacées à leurs domiciles et la cessation du soutien des Forces de défense du Rwanda -RDF- au M23 prévus dans le communiqué final du mini-Sommet de Luanda sont nécessaires à tout dialogue politique interne et diplomatique pour une solution durable de la crise sécuritaire à l’Est de la RD-Congo et dans la Région des Grands Lacs.
«Pour le gouvernement de la RD-Congo, seul le strict respect des prescrits de trois conclaves des Chefs d’État de la CAE et du communiqué final du mini-Sommet de Luanda du 23 novembre 2022 permet de réaliser les conditions sus-évoquées, de restaurer la confiance entre les États de la Région et d’ouvrir des perspectives de paix crédibles», précise le même document. Et d’ajouter: «ainsi, le processus politique, le cessez-le-feu, le retrait des groupes armés, le dialogue et le déploiement des troupes de la Force régionale de la CAE dont question dans le communiqué du Sommet de Bujumbura publié, samedi 4 février, par le Secrétaire général de la CAE demeurent dans le cadre des processus et des instruments de paix de Nairobi et du Luanda prérappelés, du reste, soutenus par l’ensemble de la Communauté internationale».
communique-bujumburaA lire le communiqué de Christophe Lutundula, la RD-Congo demeure engagée dans ces deux processus et soutiendra toute initiative visant à garantir leur bonne fin. En réalité, Kinshasa s’oppose au dialogue interne avant l’application stricte de la feuille de route signée à Luanda en Angola.
DK