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Kinshasa : le ministre Gratien Tsakala au front pour éradiquer le phénomène «Kuluna»

Le ministre provincial en charge de l’Intérieur, sécurité et justice de la ville-province de Kinshasa prend à bras-le-corps la problématique de la lutte contre le phénomène «kuluna» dans la capitale. Gratien Tsakala a, 48 heures après la réunion de prise de contact avec les bourgmestres, tenu la toute première réunion de sécurité avec les bourgmestre des communes de la Funa, jeudi 16 mars 2023, au terrain Assossa dans la commune de Kasa-vubu.

De prime abord, il a expliqué à son auditoire les objectifs poursuivis par la campagne «machette na se, Kin eboyi kuluna».

«L’une des causes de ce phénomène est la méfiance que ces jeunes développent vis-à-vis de l’État», a contextualisé le ministre Tsakala, avant d’ajouter: «ces jeunes estiment que l’État ne s’occupe pas de leur quotidien».

Pour le ministre Tsakala, le salut passe d’abord par la sensibilisation de toutes les couches sociales. «Nous devons nous poser la question de savoir pourquoi ces jeunes [ndlr, kuluna] ne sont pas dissuadés malgré qu’on les arrête», a-t-il fait remarquer, insistant sur le respect des droits humains et des textes légaux qui est le principe sacrosaint du comité local de sécurité.

Dans le même ordre d’idées, le patron de la sécurité à Kinshasa a donné la philosophie de ladite opération: «récupérer des jeunes animés de bonne foi, en vue de les rendre utiles à la société en les insérant». Pour ce faire, Gratien Tsakala a exhorté ses collaborateurs à approcher ces jeunes qui créent de l’insécurité dans leurs juridictions respectives afin de mieux les conscientiser, de comprendre leurs motivations et de réconcilier certains d’entre eux qui entretiennent des conflits, pour la plupart des cas, inutiles.

«N’ayez pas peur d’eux. Approchez-les. Ce sont vos frères, vos enfants. Impliquez aussi les dojos pour faire de la sensibilisation et de la prévention. Cette opération est volontaire. Elle ne concerne que les auteurs des crimes mineurs», a-t-il rassuré, invitant les bourgmestres à user de tous leurs pouvoirs pour rétablir l’ordre public, notamment en traquant ceux les kuluna qui ne voudront pas souscrire volontairement à cette campagne.

Après avoir écouté les doléances de ses interlocuteurs, le ministre leur a promis son accompagnement en les encourageant à la fois à communiquer sur toutes les opérations réussies et à organiser les audiences foraines, afin de décourager les plus radicaux. Faisant d’une pierre deux coups, il a paradé quelques avenues de la commune de Kasa-vubu pour s’imprégner de la réalité du terrain.

La réunion de sécurité entre le ministre de l’Intérieur de Kinshasa et les bourgmestres est une première du genre depuis près d’une vingtaine d’années, à en croire les témoignages de quelques participants qui fait une longue carrière dans le domaine. Les bourgmestres des six communes du district de Funa Selembao, Bumbu, Kasa-vubu, Ngiri-Ngiri, Makala, Kalamu et Bandalungwa ont pris part à cette réunion élargie aux services de l’ordre et sécurité.

Homme de terrain, respectueux de ses concitoyens

De passage non loin du marché Gambela, avec son cortège, il a intercepté un véhicule transportant les liqueurs fortes interdites de vente. Le responsable de cette marchandise a été confié au colonel Karl Lewis Kinzumbi, commandant du district de Funa, qui se chargera de le conduire à qui de droit afin qu’il réponde de ses actes.

Pour clôturer son itinérance, le ministre Gratien Tsakala s’est rendu à la rencontre des jardiniers fleuristes œuvrant le long du boulevard Lumumba, entre la sixième et septième rue Limite. Respectueux de la population, il a échangé avec les précités sur le projet d’aménagement de cet endroit que compte réaliser son gouvernement.

Pour permettre à ses concitoyens de poursuivre leur activité, il a instruit la bourgmestre de cette municipalité à leur proposer un endroit, afin qu’ils libèrent cet espace dans un délai de quatre jours.

Cellcom

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