Décédée le 12 juin 2024 à l’âge 39 ans à Istanbul en Turquie pendant une intervention chirurgicale, Blanche Odia Kandolo Tunasi, épouse du Pasteur Marcelo Tunasi, représentant de la communauté du Centre de réveil, d’évangélisation, formation et de mission -CREFM- et des églises «La Compassion», reposera pour l’éternité au nécropole Entre ciel et terre, dans la commune de la N’sele. Bien avant sa mise en terre, Blanche Odia Kandolo Tunasi qui s’en va à fleur d’âge sans avoir vu ses enfants grandir, a reçu ses derniers hommages lundi 17 juin 2024 au stade Tata Raphaël. Une cérémonie marquée par un témoignage poignant du Pasteur Marcelo Tunasi sur les moments ayant précédé la mort de sa femme. Le couple présidentiel, représentant de la Première ministre, députés, ministres, communauté de l’église corps du Christ, journalistes, amis et connaissances, membres de famille… lui ont rendu un dernier hommage.
Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et son épouse, les membres du gouvernement, les députés nationaux, les personnalités politiques, les notables, les professionnels des médias, la communauté de l’église corps du Christ, famille biologique, belle famille, amis et connaissances, tous ont tenu à s’incliner devant la dépouille de celle qui, par sa dernière volonté, selon plusieurs témoignages, a légué à la RD-Congo en général et à l’église, en particulier, des valeurs, insistant sur «l’unité, l’amour et le pardon».
Dans son oraison funèbre, le Pasteur Marcelo Tunasi est revenu sur les moments douloureux qui ont précédé la mort de son épouse. «Je ne pleure pas parce que j’ai déjà beaucoup pleuré. J’étais seul à Istanbul quand elle est morte. J’ai pleuré des nuits et des nuits. J’ai fait trois jours sans dormir et, maintenant, la paix de Dieu commence à remplir mon cœur. Elle devait subir une opération très simple. Mais ça pris beaucoup de temps. J’ai demandé aux médecins comment ça prenait beaucoup de temps comme ça. Ils m’ont rassuré que tout s’était bien passé, mais elle ne s’est pas encore réveillée. Par contre, l’esprit m’a révélé qu’elle est partie. J’ai dit non! Ce n’est pas vrai. Elle n’est pas partie. Ils m’ont signifié qu’ils sont en train de la réanimer donc elle va se réveiller. Plus de 3 heures passées, toujours pas de réponses claires. J’ai prié dans ma chambre sans voir son corps. Et j’ai senti l’odeur de son parfum remplir là où je me trouvais. Elle, elle était en bas et moi au 7ème niveau. Mais j’ai senti le parfum de Blanche. Et l’esprit m’a, cette fois-ci, communiqué en ces termes: ‘’c’est son esprit, elle est morte! Les médecins n’ont pas le courage de te le dire… Elle est montée et elle est partie’’», a-t-il témoigné.
Et de poursuivre: «j’ai dit non! Ma femme est vivante, je suis descendu au bloc opératoire, et j’ai insisté: ‘’montrez-moi ma femme’’. Les médecins sont sortis en pleurant et j’ai compris qu’elle était partie. Je suis entré dans la salle de réveil, j’ai prié pour sa résurrection. Je n’ai jamais prié comme ça pour quelqu’un. J’ai même ouvert ses yeux avec mes doigts. J’ai tout fait. Elle ne s’est pas réveillée. Je l’ai laissé à la morgue et, le lendemain, je suis encore rentré prier pour sa résurrection. Et rien n’est arrivé. Quand nous sommes arrivés à Kinshasa, à la morgue avant de la déposer, j’ai encore prié pour sa résurrection et rien n’est arrivé. Aujourd’hui à la morgue, j’ai encore prié et elle ne s’est pas réveillée».
«Maman» Blanche Tunasi appelée ainsi par les fidèles des églises «La Compassion» était restée digne et forte malgré de l’avis de son époux, elle qui priait pour lui avant de prêcher, jeûnait, prenait soin des enfants et avait toujours des mots pour redonner le moral, savait qu’elle allait partir avant lui. Morte à l’âge de 39 ans, Blanche Odia Kandolo Tunasi laisse derrière un veuf et 4 enfants. Cette situation a fait qu’au milieu des pleurs traduits par des larmes aux yeux arrosant les joues, la joie de voir la réconciliation des hommes de Dieu être à son comble et le public a découvert en cette femme le sens de la continuité de la vie à travers sa descendance.
