Ouverte lundi 15 juillet, la réunion stratégique Afrique centrale de Family planning 2030 -FP2P30- se clôture ce mercredi 17 juillet au Pullman Hôtel de Kinshasa. Durant trois jours, les points focaux venus de six pays, dont la RDC, le Cameroun, le Tchad, le Congo Brazzaville, le Burundi et la République Centrafricaine, ont cogité autour des objectifs de planification familiale à l’horizon 2030.
Seul partenariat mondial centré uniquement sur la planification familiale, FP2030 est le successeur de FP2020, une initiative mondiale qui s’est déroulée de 2012 à 2020 et est devenue la plateforme centrale de la planification familiale, offrant un espace sans précédent aux parties prenantes pour se réunir, s’aligner, partager des connaissances, négocier ressources et faire progresser le domaine. Née des cendres de FP2020, FP2030 s’appuie sur ce travail et l’étend en s’assurant un large éventail de partenaires dans toutes les disciplines et secteurs, tout en situant la planification familiale au carrefour des programmes mondiaux de santé, de développement et d’égalité des sexes.
La réunion de Kinshasa, organisée par le bureau régional de l’Afrique du Nord, Centre et Ouest du FP2030, doit déboucher sur l’élaboration des plans d’actions qui portent sur des stratégies ainsi que sur des interventions sur les cibles bien spécifiques dans la sous-région. Représentant le ministre de la Santé publique à l’ouverture de cette rencontre de haute portée, Dr. Yuma Ramazani, secrétaire général à la Santé, a rappelé l’importance de la Planification familiale, invitant les parties à «pousser -cet- agenda très haut». A ce jour, la prévalence contraceptive est très faible avec des besoins non couverts en matière de contraception qui s’est muée en «véritable problème de développement économique». «La mobilisation des ressources nationales pour la planification familiale dans cette sous-région contribuerait à réduire les déficits de financement auxquels elle est confrontée. La mobilisation des ressources nationales garantit également la durabilité et l’implication des communautés dans le programme de planification familiale de la sous-région», a expliqué Dr. Samukeliso Dube, Directrice Exécutif du FP2030, en ouverture de la réunion de Kinshasa.
Dans le même élan, Docteur Martin Mingobano, Directeur régional Afrique du Nord, Centre et Ouest du FP2030 a appelé les parties prenantes à tout mettre en œuvre pour «atteindre un certain niveau d’intégration mais aussi accélérer l’accès à la planification familiale d’ici 2030».
Comme son prédécesseur, FP2030 doit être évalué en 2030 alors que le taux de prévalence moyen à la contraception se situe autour de 18%. Les parties visent 30% des nouvelles utilisatrices de la PF d’ici la fin de l’échéance, grâce entre autres aux «approches volontaires, centrées sur la personne et fondées sur les droits en matière de planification familiale, avec l’équité au cœur».
