La Dynamique progressiste révolutionnaire -DYPRO- projette un sit-in de colère le lundi 12 février prochain devant le siège de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RD-Congo -MONUSCO-, pour dénoncer une fois de plus l’agression rwandaise et les massacres des civiles perpétrés dans la partie Est du pays par les rebelles du M23 soutenus par le gouvernement rwandais.
Dans sa correspondance au gouverneur de la ville de Kinshasa, Gentiny Ngobila Mbaka, le porte-parole adjoint de la Dynamique progressiste révolutionnaire, John Kudia Kiazayako, souligne que cette mobilisation patriotique vise essentiellement à transmettre au Conseil de sécurité de l’ONU le ras-le-bol du peuple RD-congolais contre les massacres des civiles dans la partie Est du pays, par le mouvement terroriste AFC-M23, et l’exiger, conformément à l’article 13 du statut de Rome, à saisir la Cour pénale internationale -CPI- contre le Président rwandais Paul Kagame et Corneille Nangaa, ancien président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI- parti dans l’Opposition armée.
Mercredi dernier en match de demi-finale à la CAN Côte d’Ivoire 2023, les Léopards de la RD-Congo ont entonné l’hymne national sous le signe de dénonciation des tueries dans l’Est de la RD-Congo. Et dans une interview après le match, Chancel Mbemba, capitaine des Léopards, a interpellé la Communauté internationale et, particulièrement, l’Union européenne sur cette crise de l’Est. Entre-temps, jeudi 8 février dernier, les combats se sont poursuivis autour de la ville de Goma, au lendemain d’une intensification des affrontements entre la rébellion du M23 et les Forces armées de la RD-Congo -FARDC-, occasionnant ainsi des milliers de déplacés.
Certains habitants intervenus sur les antennes de la radio onusienne ont confirmé que les hostilités signalées depuis jeudi dernier dans la matinée dans plusieurs villages opposent le M23 principalement à des membres de groupes armés se présentant comme des «patriotes» RD-congolais dits Wazalendo. Ces combats ont lieu dans le territoire de Nyiragongo, à une vingtaine de Kilomètres au Nord de la capitale provinciale du Nord-Kivu, ainsi que dans le territoire de Masisi, à une trentaine de kilomètres à l’Ouest.
«Nous nous sommes réveillés sous des détonations d’armes lourdes et nous restons terrés dans nos maisons. La situation reste confuse et nous sommes en danger», a indiqué un habitant de Rwibiranga, au nord de Goma, qui a requis l’anonymat. La veille, un climat de panique avait gagné la ville de Goma, à l’arrivée de milliers de personnes fuyant des affrontements qui s’étaient intensifiés entre les forces gouvernementales et les éléments du M23 autour de Sake. La Société civile de Mugunga à Goma a rapporté qu’une nouvelle bombe est tombée tôt le matin de mercredi 7 février sur un lieu de négoce communément appelé «Marché Kisoko», situé non loin de l’école cinquantenaire dans le quartier Mugunga dans la périphérie au Nord-Ouest de la ville. Selon la même source, c’est la deuxième bombe larguée en l’espace de cinq jours dans ce même quartier. Aucune perte en vie humaine n’est signalée, mais quelques dégâts matériels ont été enregistrés.