
Trempé jusqu’au cou et pris la main dans le sac dans son agression contre la RD-Congo, le Rwanda, en grand manipulateur comme toujours, tente de désorienter l’opinion internationale sur les conversations qui se sont tenues à Zanzibar en Tanzanie, le dimanche 07 juillet, au cours d’une retraite informelle et consultative des pays de la Communauté des États d’Afrique de l’Est -EAC. Cette énième tentative de manipulation du ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Onduhungirehe, posté sur son compte X, a été vite démentie par la diplomatie RD-congolaise, annonçant qu’il n’y a jamais eu, dimanche à Zanzibar, «des discussions directes ou des engagements francs entre la RD-Congo et son agresseur, le Rwanda, lors de cette retraite informelle». Question de rassurer les RD-Congolais et de les sécuriser contre toute manipulation de l’agresseur.
La crise sécuritaire entretenue dans l’Est de la RD-Congo par l’armée rwandaise aux côtés des terroristes du M23 continue à faire parler d’elle. A la fin du mois de juin, plusieurs localités RD-congolaises situées dans la province du Nord-Kivu sont passées aux mains des agresseurs rwandais. Plusieurs voix au niveau international, national et local se sont levées pour exiger non seulement la cessation des hostilités et le retrait des troupes rwandaises de la RD-Congo, mais également la condamnation et la saisine des instances judiciaires internationales dont la Cour pénale internationale -CPI- et la Cour internationale de justice -CIJ- afin que les auteurs, co-auteurs et complices impliqués dans cette guerre de l’Est de la RD-Congo puissent répondre de leurs actes.
Après la publication du documentaire «Rwanda classified» tourné par un groupe de 50 journalistes occidentaux accablant le régime de Paul Kagame qualifié de répressif, Kigali se sent de plus en plus isolé, troublé par ses déboires et cherche à cacher ses crimes perpétrés en RD-Congo. C’est dans ce contexte de guerre que le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Onduhungirehe, et le vice-ministre RD-congolais des Affaires étrangères, Gracia Yamba, se sont officiellement rencontrés le dimanche 07 juillet tôt le matin à Zanzibar en Tanzanie dans une retraite informelle et consultative des pays de la Commuté des États d’Afrique de l’Est -EAC.
Le patron de la diplomatie rwandaise a tenté de désinformer l’opinion sur cette rencontre. Ce qui a provoqué une réaction à chaud des autorités de Kinshasa. C’est le ministère RD-congolais des Affaires étrangères qui a réagi sur compte X, -ex-Twitter- aux propos hâtifs du ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Onduhungirehe. La rencontre de Zanzibar de ce dimanche matin était «un cadre consultatif et non décisionnel», contrairement à ce qu’a dit Olivier Onduhungirehe. Ainsi la diplomatie RD-congolaise rappelle que «la RD-Congo réitère la primauté du processus de Luanda pour aborder les tensions avec le Rwanda».
«La souffrance humaine grave et les déplacements sont dus aux actions violentes des RDF et du M23, et non aux groupes armés locaux», peut-on lire dans ce post. Et d’ajouter: «le forum de la retraite de l’EAC ne se substitue pas à l’Union africaine, qui a mandaté le processus de Luanda».
Selon le chef de la diplomatie rwandais, il y avait eu «engagement direct et discussion franche ce matin -dimanche- à Zanzibar entre le vice-ministre des Affaires étrangères de la RD-Congo, Gracia Yamba, et le ministre du Rwanda facilitées par la Tanzanie et le Soudan du Sud, les deux coprésidents de la retraite, en présence des ministres de l’Ouganda et Kenya, et celui du secrétaire général adjoint chargé des affaires politiques».
«La réunion s’est déroulée dans un esprit constructif et orienté vers des solutions, et les ministres des deux pays voisins, qui ont fait preuve de bonne volonté, ont souligné la nécessité d’une solution politique à la crise à l’Est de la RD-Congo. À cet égard, des décisions concrètes ont été prises pour relancer les processus de paix de Luanda et de Nairobi», a posté onduhungirehe pour manipuler l’opinion. Peu importe, Kigali ne s’en sortira pas indemne de cette agression.