Le président national d’Ensemble pour la République a, depuis le début de son séjour à Kinshasa le dimanche 16 juillet dernier, d’intenses activités à Kinshasa pour obtenir l’implication de la Communauté internationale dans l’enquête sur l’assassinat de Chérubin Okende, député du parti katumbiste. Ses activités ont visiblement atteint leur vitesse de croisière le mardi 18 juillet 2023 avec à la clé des contacts déterminants avec des ambassadeurs accrédités en RD-Congo. Katumbi, à la tête d’une délégation des cadres d’Ensemble, a été reçu par les ambassadeurs des États-Unis, du Canada et du Royaume-Uni, avant de se rendre auprès de celui de la France.
Au cœur de ces rencontres: l’enquête sur l’assassinat de Chérubin Okende, élu de la Lukunga à Kinshasa. Ce dernier, après avoir été enlevé «de lâche et odieuse façon sur le parking de la Cour constitutionnelle» le mercredi dernier, a été retrouvé mort à bord de son véhicule, criblé de balles, le lendemain sur la route des poids lourds.
Son parti, Ensemble pour la République, avait condamné cet «ignoble assassinant qui rappelle les vieilles pratiques dictatoriales des régimes aux abois». «Ce crime est un assassinat politique. Nous exigeons une enquête indépendante pour identifier les auteurs et les commanditaires de ce crime d’Etat», avait appelé le parti katumbiste, décidé à faire la lumière sur les circonstances autour de cet assassinat qui rappelle celui de Floribert Chebeya, ce défenseur des droits de l’homme retrouvé mort à bord de son véhicule alors que la veille il avait répondu à l’invitation du chef de la police avant de ne plus donner des nouvelles.
Fort de cette détermination, Katumbi a rencontré le mardi 18 juillet 2023, Lucy Tamlyn, Alyson King et Benoît-Pierre Laramée, respectivement ambassadeurs des États-Unis, du Royaume-Uni et du Canada. Il s’est entretenu directement avec ces diplomates et a réitéré sa demande de voir leurs pays participer aux enquêtes sur l’assassinat de Chérubin Okende. «Nous avons présenté nos condoléances pour le meurtre horrible de Chérubin Okende. Nous sommes d’accord que le gouvernement doit respecter son engagement d’enquêter sur sa mort urgemment et dans la transparence», a dit l’ambassadrice américaine au sortir de cette rencontre. Même son de cloche du côté de Laramée, soutenant que les différentes parties ont «convenu ensemble de la nécessité d’une enquête transparente et exhaustive pour que justice soit rendue».
«Lucy Tamlyn, Benoît-Pierre Laramée et moi avons souligné l’importance d’une enquête transparente et approfondie qui traduira les auteurs de ce crime en justice», a rajouté Alyson King.
La position soutenue par ces diplomates font chorus avec celle de Moïse Katumbi, qui tient mordicus à ce que «les assassins et commanditaires du meurtre de Chérubin Okende -soient- démasqués». Ce même leitmotiv a conduit, le même mardi 18 juillet 2023, le président d’Ensemble pour la République auprès de l’ambassadeur de la France en RD-Congo, Bruno Aubert. Ce dernier, aussitôt informé de l’assassinat de Okende, avait tapé du poing pour dénoncer «un acte choquant et abject, qui suscite une vive inquiétude», tout en appelant à une enquête sérieuse devant dévoiler l’identité des «responsables de cet acte odieux».
Un jour plus tôt, Moïse Katumbi Chapwe avait fait le même exercice en allant à la rencontre de la cheffe de la Mission onusienne en RD-Congo, représentée par son adjoint, François Grignon, et de l’ambassadeur de l’Union européenne -UE-, Jean-Marc Châtaigner. Ce dernier, sans aller par le dos de la cuillère, a évoqué, de la manière la plus limpide et univoque, la «position de l’UE». Celle-ci consiste à une «enquête impartiale afin de traduire rapidement les coupables en justice».
Ces différents contacts avec des diplomates des pays et organisations de la communauté internationale s’avèrent déterminants pour obtenir une «enquête indépendante», condition sine qua non pour faire la lumière sur l’assassinat de Chérubin Okende.