“Le juge Raphaël Yanyi n’est pas décédé d’une mort naturelle. Un poison serait été utilisé pour le tuer”, a annoncé dimanche soir Radio Okapi, évoquant le rapport de l’autopsie réalisée vendredi par un groupe de médecins conduits par un général d’armée au Camp Kokolo à Kinshasa.
Jusqu’avant sa mort le mercredi 28 mai, Raphaël Yanyi présidait la composition chargée de départager le ministère public et les prévenus Kamerhe, Samih Jammal et Muhima Ndoole, accusés de détournement présumé des deniers publics dans le cadre du programme d’urgence des 100 jours du Président de la République.
Citant des sources judiciaires, la radio a laissé entendre que la justice a maintenant besoin d’un toxicologue pour déterminer la nature de la substance qui a entraîné la mort du juge. “Une expertise internationale serait envisagée avec l’aide du gouvernement. À ce stade, tous les faits et gestes passés à la dernière audience sont en train d’être passés au peigne fin”, a précisé la radio.
Dans un communiqué rendu public samedi, l’UNC, le parti de Vital Kamerhe, a exigé l’implication d’un médecin légiste indépendant et international pour autopsier le corps du juge décédé. D’autres cadres sont allés loin en réclamant des enquêtes sérieuses pour établir les responsabilités.