C’est une ambiance inhabituelle qu’a connue, le mercredi 28 février dernier le Palais du Peuple, ou mieux, la Chambre haute du Parlement, avec l’incursion surprise d’un groupe d’individus se réclamant agents du Sénat. Dans leurs dires, ces personnes, visiblement instrumentalisées, prétendaient soutenir le sénateur Sanguma comme président intérimaire de la Chambre haute du Parlement, en violation flagrante du Règlement intérieur du Sénat qui ne lui donne pas cette qualité, malgré la démission du Président Modeste Bahati Lukwebo.
Ainsi qu’on le sait bien, ce dernier a, par respect de la loi sur le cumul des fonctions, opté pour son siège à l’Assemblée nationale après sa brillante élection aux législatives du 20 décembre 2023. Selon le Règlement qui régit le Sénat, spécialement à son article 12, le Bureau sortant de cette institution, dans le contexte actuel, ne peut faire la remise et reprise qu’avec le bureau provisoire après l’élection des nouveaux sénateurs. Ce qui n’est pas encore le cas. Là où le bât blesse encore, c’est lorsque ces individus recrutés pour le besoin de la cause, déclarent sans aucune crainte d’être contredits, que le bureau Bahati aurait mal géré le Sénat.
Faux! Dans la mesure où la délégation syndicale qui est censée représenter le personnel administratif de cette institution a publiquement jeté des fleurs à Modeste Bahati pour sa bonne gouvernance et l’orthodoxie dont il a fait montre dans la gestion du Sénat durant les 3 ans que son bureau a passés à la tête de cette Chambre du Parlement. Selon certains agents effectifs du Sénat rencontrés sur place, tout cela n’est qu’une cabale montée de toutes pièces contre Modeste Bahati par ses détracteurs dans le seul but de nuire à l’image de ce digne fils du pays, dont on sait qu’il s’est toujours distingué dans la gestion de la chose publique. «C’est un pétard mouillé», ont-ils soutenu.
Pour rappel, pendant le mandat Bahati, les salaires des administratifs du Sénat ont été sensiblement améliorés, sans parler de l’administration de cette institution qui s’est vue sensiblement modernisée et dotée de nouveaux bureaux, pour ne citer que ces réalisations. Les mêmes agents rapportent que, pour confirmer la bonne gestion de Bahati Lukwebo, les agents et cadres du Sénat l’avaient accueilli en triomphe quelques jours avant sa démission pour lui témoigner leur reconnaissance.
Et d’ajouter: «Modeste Bahati qui a toujours été respectueux des textes, a eu à payer régulièrement les salaires, y compris la gratification communément appelée 13ème mois. Ne pas reconnaître tous ces bienfaits relève de la cécité et de la mauvaise foi de la part du sénateur Sanguma qui joue maladroitement au manipulateur de ces prétendus agents, alors qu’il fait partie, jusqu’à preuve du contraire, du bureau présidé par Modeste Bahati aujourd’hui député national».