Invitée par les étudiants de l’Institut supérieur pédagogique de la Gombe -ISP/Gombe-, samedi 29 avril dernier, à l’occasion de la Journée nationale de l’enseignement, la sénatrice Francine Muyumba a exposé sur la gratuité de l’enseignement de base en RD-Congo. Devant les étudiants, cette parlementaire a soulevé plusieurs problèmes qui retardent la bonne mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement en RD-Congo. Au nombre de ces questions, elle a évoqué le manque de la planification politique et budgétaire. Dans son intervention, Francine Muyumba a d’abord reconnu le côté positif de l’avènement de la gratuité de l’enseignement qui, selon elle, pourrait soulager plusieurs familles démunies. «Pour moi, l’avènement de la gratuité de l’enseignement de base pourrait soulager les familles démunies, mais il se pose un problème de mauvaise planification politique et budgétaire pour atteindre les objectifs. Ce qui conduit à des grèves et des mécontentements des enseignants. Cette réalité interroge chaque jour la survivance de la gratuité», a souligné la sénatrice PPRD. Selon Francine Muyumba, le gouvernement RD-congolais qui n’a pas planifié la mise en place de la gratuité de l’enseignement dans le système éducatif RD-congolais, devrait se ressaisir en pensant à une allocation directe des fonds aux établissements scolaires, en vue d’éviter des grèves et des mécontentements des enseignants.
Une gratuité non préparée et planifiée
«Je dis toujours que la gratuité de l’enseignement de base n’a pas été planifiée et bien préparée. C’est mon avis personnel», a-t-elle indiqué. A ce sujet, cette grande intelligence du Sénat a simplement invité le gouvernement à se ressaisir pour repartir sur les bonnes bases. Pour éviter des grèves et des mécontentements des enseignants, Francine Muyumba a proposé une recette: «le gouvernement doit penser à une allocation directe des fonds aux établissements scolaires, via un mécanisme de financement tenant compte de leurs besoins spécifiques et intégrant des incitations à la performance. Le transfert direct des fonds devrait renforcer la responsabilité des établissements et augmenter le montant des dépenses par élève».
DK