Lancé lundi 24 août, le Forum de haut niveau du consensus sur la réforme électorale efficiente en RD-Congo, initié par le Centre d’appui politologique Afrique Caraïbes -CAPAC- de l’Université de Liège -Belgique-, a suspendu ses travaux mardi. Soucieux de réunir un large consensus autour des résolutions attendues, les organisateurs ont entrepris de tendre la main aux absents de la veille, la coalition FCC-CACH ainsi que l’AFDC-A de Modeste Bahati. À l’ouverture des assises, les ambassadeurs accrédités à Kinshasa ont marqué leur présence. Rentrés le week-end dernier au pays après un long séjour à l’étranger, Martin Fayulu et Adolphe Muzito ont répondu à l’appel alors que les deux autres principales figures de Lamuka, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, ont délégué leurs représentants. Il s’agit notamment de Salomon Kalonda et Olivier Kamitatu pour le compte de Moïse Katumbi et Ensemble pour la République, et Eve Bazaïba pour les intérêts de Jean-Pierre Bemba et du MLC. Des experts de l’UNC ont également été aperçus. «Également invités, le FCC et le CACH ont boycotté à la dernière minute alors qu’ils avaient confirmé leur participation», s’est lamenté lundi un délégué de l’Opposition.
Vivement critiquée par la Société civile et l’Opposition, l’absence de la coalition FCC-CACH à ce rendez-vous est perçue «comme un refus pour l’UDPS et le PPRD de collaborer à la recherche du consensus sur les questions électorales». Un analyste est d’avis que c’est la preuve que chaque écurie au sein de la coalition au pouvoir est déterminée d’imposer son candidat à la tête de la CENI: Ronsard Malonda pour le PPRD et Denis Kadima pour l’UDPS.
Mais dans les rangs des alliés du CACH et du FCC ainsi que de l’AFDC-A de Modeste Bahati, certains ténors sont convaincus que cette réunion est téléguidée par certaines capitales occidentales. Voici qu’à l’ouverture des assises, l’abbé Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, a insisté sur la nécessité des réformes électorales, appelant les participants à privilégier l’intérêt de la population et non la conquête du pouvoir avant tout. Voici que le professeur Bob Kabamba, membre de l’organisation, a tenu à mettre fin à la polémique entretenue autour des visées de ce rassemblement et rassurer les sceptiques. «Ce forum n’est pas une initiative venant de l’extérieur qui vise à mettre sous tutelle les réformes électorales essentielles pour garantir un scrutin accepté par tous en 2023. Il n’est pas un nouveau dialogue inter congolais…», a assuré le professeur Bob Kabamba.
Natine K.