ActualitésDossier à la UnePolitique

Félix Tshisekedi dit non à Nangaa

Entre la Majorité présidentielle -MP- et la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, le courant passe. Mais entre la CENI et l’Opposition, le fossé ne fait que s’approfondir. L’Opposition accuse la CENI de jouer le jeu du pouvoir en place. A la veille de la convocation de l’électorat avec l’ouverture des bureaux de réception et de traitement des candidatures aux législatives provinciales, l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- que l’on croyait embarquer dans le train des élections, vient de réitérer sa position du rejet de la machine à voter et exiger le nettoyage du fichier électoral sur base du rapport de la mission de l’OIF ayant déniché l’existence de plus de 16% d’enrôlés sans empreintes digitales.
 
Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, candidat de l’UDPS à la prochaine présidentielle, vient de jeter de l’huile sur le feu en rapport avec la participation de ce parti aux opérations électorales. Dans un communiqué publié le 25 juin 2018, le président de l’UDPS complique les calculs de la Majorité présidentielle en taclant la Centrale électorale.
Le n°1 de l’UDPS attire l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les risques graves pesant sur le processus électoral, dont les signaux forts pourraient se manifester le 23 décembre avec l’organisation du triple scrutin présidentiel, législatif national et provincial.
«A six mois de ces échéances électorales, le président de la CENI, Corneille Nangaa, affiche, tant dans son langage que dans sa gestion ainsi que ses choix financiers, une arrogance et une désinvolture qui ne cadrent pas avec la gravité qu’exige le traitement de cette problématique capitale pour le pays et qui frisent la corruption et annoncent un chaos électoral en gestation», dénonce le patron de l’UDPS.
Evoquant les irrégularités dénichées par le rapport d’audit de la mission de l’Organisation internationale de la Francophonie -OIF- sur l’audit du fichier électoral, l’UDPS accuse Corneille Nangaa de «briller par des sorties médiatiques inappropriées, s’entêtant à vouloir organiser des élections avec un fichier électoral corrompu avec plus de 16% d’électeurs fictifs».
Sur la même lancée, l’UDPS fustige le fait que son remplaçant au poste du rapporteur décrié de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, ne soit pas validé jusqu’à présent alors que le MLC, l’UNC et le PPRD ont remplacé les leurs, il y a une année, sans rencontrer de la résistance.
En vue de permettre à la RD-Congo d’organiser des élections crédibles et apaisées, l’UDPS pose 6 conditions. Elle exige, entre autres le remplacement immédiat de son délégué à la CENI, la mise à l’écart de la machine à voter, le nettoyage du fichier électoral pour y extirper tous les électeurs fictifs ainsi que la mise sur pied d’une mission d’enquête indépendante sur la gestion des fonds alloués à la CENI.
L’UDPS, par la voix de son secrétaire général, Jean-Marc Kabund-a-Kabund, a déjà fait savoir qu’elle ne déposera pas de listes de ses candidats à la députation provinciale tant que ses exigences ne seront pas vidées par la CENI et le gouvernement RD-congolais.
Octave MUKENDI

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page