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Albert Yuma annonce la reprise dans un schéma dévoilé devant le patronat

Cette année, les vœux de nouvel an ne se sont pas déroulés comme d’habitude à la Fédération des entreprises du Congo -FEC. Les hommes d’affaires se sont retrouvés à leur siège, quelques jours après les élections du 30 décembre 2018 et l’entrée en fonction du nouveau Président de la République, Félix Tshisekedi Tshilombo, successeur de Joseph Kabila, dont le président de la FEC Albert Yuma a salué l’action. Le patron des patrons pense l’atterrissage en douceur du processus électoral devra être mis à profit pour travailler à l’amélioration des conditions de vie de la population et à la consolidation des acquis économiques de l’action de Kabila dont le code minier révisé.

Albert Yuma a assuré Félix Tshisekedi du soutien et de l’accompagnement de la FEC, convaincu que la pierre angulaire de la relance du pays demeure son développement économique. Il a demandé aux députés nationaux et provinciaux de mettre en œuvre, à travers le prochain gouvernement de la République et exécutifs provinciaux, les politiques pour lesquels ils ont été élus. Yuma est revenu sur les attentes du monde des affaires, non sans évoquer la relative stabilité du cadre macroéconomique et déplorer la dépendance de l’économie nationale au secteur Extractif.

Il a surtout annoncé la reprise dès cette année. «Je ne serai pas étonné que 2019 soit l’année de la reprise», a-t-il déclaré, promettant de transmettre les propositions de la FEC au prochain gouvernement. Yuma a suggéré pour ce faire la promotion d’une politique économique globaliste, une économie des leviers et des secteurs, une politique stratégique dont le leitmotiv doit être la croissance inclusive et la réduction de la pauvreté. Yuma a en outre formulé des suggestions à l’endroit du nouveau régime, conçues comme «la synthèse de nos convictions et propositions sur les priorités» afin de «placer notre pays sur la voie de l’émergence en le dotant de l’armature nécessaire au développement économique des acteurs du secteur privé et des investisseurs». Au nombre de ces suggestions, l’on retrouve, entre autres la création des zones économiques spéciales, la mise en place d’une politique de protectionnisme intelligent en faveur de l’émergence d’industries locales. Pour atteindre cette émergence, a estimé Yuma, il est temps, pour la RD-Congo, de mettre en place une politique des leviers et des secteurs économiques. Il a énuméré quatre leviers, notamment: la fourniture en énergie en quantité suffisante et à un prix compétitif, l’existence d’un réseau intégré de voies de transport et de communication sur tout le territoire, la nécessité de disposer d’un environnement des affaires favorable au développement des acteurs économiques, ainsi qu’un appareil de formation technique et professionnelle sur tout le territoire à même de répondre aux besoins des activités économiques.

De l’avis de Yuma, il est indispensable, pour le prochain gouvernement, de concentrer sa politique des secteurs sur les actions capables de répondre aux objectifs de création d’emplois, de création et redistribution locale des richesses et d’équilibre territorial. Les secteurs prioritaires, selon le patron de la FEC, sont l’agriculture, la transition écologique et la diversification industrielle de l’économie. Ces secteurs, explique-t-il, sont prioritaires grâce à «leur capacité à créer de l’emploi, leur rôle redistributif local, leur impact sur l’équilibre territorial, mais aussi plus largement sur les grands équilibres macro-économiques».
AKM

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