Fini l’étape de dépôt des candidatures à la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, l’heure est aux consultations entre acteurs politiques. Dans cette optique, Adolphe Muzito, Premier ministre honoraire et chef de la plateforme «Nouvel élan», a eu un entretien de près de trois heures avec Felix Tshisekedi, président de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- et du Rassemblement, samedi 11 août. Tous deux candidats à la présidentielle de décembre 2018, ces personnalités ont, à la suite de leur dernière rencontre de Bruxelles le 02 juin 2018, poursuivi à Kinshasa leurs échanges sur l’évolution de la situation politique du pays. Selon des sources bien informées, Muzito et Fatshi ont parlé de plusieurs sujets, notamment les candidatures aux élections présidentielle et législatives nationales, l’exigence de la tenue effective des élections crédibles, transparentes et apaisées à la date prévue conformément au calendrier de la CENI. Muzito et Tshisekedi ont aussi évoqué l’épineuse question d’une candidature commune de l’opposition ainsi que la possibilité pour les forces alternatives d’obtenir la majorité présidentielle et parlementaire. Pour y arriver, ils auraient réitéré leur demande de boycott de la machine à voter et l’assainissement du fichier électoral. A cinq mois de la tenue des élections, ils ont, par ailleurs, promis de poursuivre leurs discussions avec idéal d’aboutir à une stratégie commune.
Après leur dernière rencontre à Bruxelles le 02 juin 2018, le président de l’UDPS et du Rassemblement, Félix Tshisekedi, et le Premier ministre honoraire Adolphe Muzito, leader de la plateforme «Nouvel élan», ont, samedi 11 août à Kinshasa, poursuivi leurs échanges sur l’évolution de la situation politique du pays. Cette fois, à en croire des sources bien informées, les deux candidats à l’élection présidentielle du 23 décembre 2018, ont axé leurs échanges sur une possibilité d’obtenir une candidature commune de l’opposition. Le chouchou des militants de l’UDPS et l’homme qui bénéficie de la confiance totale de la base du PALU ont aussi évoqué les candidatures aux élections présidentielle et législatives nationales, l’exigence de la tenue effective des élections crédibles, transparentes et apaisées à la date prévue conformément au calendrier de la CENI, ainsi que la possibilité pour les forces alternatives d’obtenir la majorité présidentielle et parlementaire.
Mercredi 08 août dernier à l’occasion du dépôt de sa candidature à la présidentielle à la CENI, Adolphe Muzito a signifié que le processus électoral est irréversible, mais il y a des questions qui nécessitent un consensus telles que la machine à voter et le fichier électoral. «Le processus est irréversible et le 23 décembre nous devons aller aux élections. J’ai eu le temps de parler avec le président de la CENI. Comme toujours, il y a des problèmes de la machine à voter et du fichier électoral», a évoqué l’ancien Premier ministre, soulignant qu’il faudrait trouver un consensus sur ces deux points qui, selon lui, n’offrent pas assez de garantie. C’est certes, dans ce cadre que le leader de la plateforme «Nouvel élan» inscrit sa démarche de consultations des candidats de l’opposition à l’élection présidentielle.
«Il est bon pour qu’on aille aux élections de manière apaisée de trouver un consensus. Ces deux points ne permettent pas au grand nombre d’aller voter de manière crédible et transparente», a estimé Adolphe Muzito. Et de proposer: «je suis convaincu que ces deux problèmes peuvent trouver des réponses le plus rapidement possible. Il suffit qu’on organise une petite consultation et qu’on se mette tous d’accord. Il faut un consensus de la classe politique et sociale».
Pour rappel, lors de leur première rencontre le 02 juin dernier à Bruxelles, Adolphe Muzito et Félix Tshisekedi avaient convenu de militer ensemble pour le rejet d’un troisième mandat du Président Joseph Kabila conformément aux principes constitutionnels tels que repris dans l’Accord de la Saint-Sylvestre; la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales en une seule séquence, le 23 décembre 2018, telles que prévues par le calendrier électoral; le rejet de la machine à voter que tente, selon eux, d’imposer la CENI comme une manœuvre destinée à tricher. Dans la déclaration ayant sanctionné cette rencontre de Belgique, les deux acteurs politiques de l’opposition se sont aussi engagés à arracher la restructuration de la CENI avec l’objectif de la rendre impartiale et au service de la démocratie; d’élaguer du fichier électoral, tous les cas des électeurs douteux relevés par la mission du comité d’audit. Ils avaient également évoqué la question de l’application des mesures de décrispation politique telles que prévues par l’Accord de la Saint-Sylvestre; l’implication effective de toutes les parties prenantes au processus électoral pour en assurer la crédibilité; et enfin la sécurisation des acteurs politiques pendant toute la période préélectorale, électorale et post électorale.
Olitho KAHUNGU
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