L’opposant Martin Fayulu va s’adresser à la population RD-congolaise le vendredi 30 juin prochain, date de la célébration du 63ème anniversaire de l’indépendance du pays. Dans son adresse, il fera le tour d’horizon général de la situation du pays, en mettant un accent particulier sur les élections qui pointent à l’horizon. Arborant son costume d’opposant, nul doute que le leader de l’ECIDE saisira cette opportunité aux fins de s’adonner à une critique sévère du régime de Félix Tshisekedi.
D’ores et déjà, l’on sait que Martin Fayulu, qui fait désormais cause commune avec le leader de l’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi Tshapwe, mais aussi avec Matata Ponyo du LGD – Leadership et Gouvernance pour le Développement – et Denis Sessanga de l’Envol, va une fois de plus et comme lors de toutes ses sorties en matinée politique, donner un carton rouge à l’actuel Chef de l’Etat qui, selon lui, a échoué sur tous les plans.
S’agissant des élections, Martin Fayulu va encore une fois, réaffirmer sa position de ne pas y participer car, accusant la CENI de préparer des élections chaotiques. Comment peut-il en être autrement pour quelqu’un qui, arrivé en deuxième position lors des élections de 2018 après Félix Tshisekedi, selon les résultats proclamés par Corneille Nangaa, n’a cessé d’inviter l’Église catholique et la Communauté Internationale à donner la vérité des urnes. L’on se souvient que cette fois-là, le poids lourd de Lamuka avait invité ses partisans à ne pas participer au scrutin tant qu’il y avait la machine à voter. Mais ce fut sans compter avec le fil du temps, dans la mesure où Martin Fayulu a dû se raviser, mais un peu plus tard, en revenant sur sa décision.
C’est à croire que l’histoire tend à se répéter même si l’opposant se refuse à considérer sa position actuelle comme étant un boycott, mais plutôt un simple retrait du processus électoral pour les raisons qu’il a évoquées. Faut-il ici rappeler que ce leader continue à remettre en cause la configuration de la CENI, la composition de la Cour Constitutionnelle, y compris le fichier électoral. En tout cas, l.e vendredi prochain, l’orateur, visiblement disposé à cracher du venin sur le pouvoir, ne compte lui faire aucun cadeau. Lors du meeting qui a eu lieu dernièrement sur la Place Sainte Thérèse à N’djili, sans les autres leaders de l’Opposition, le départ de Félix Tshisekedi, avec ou sans élections, a été à l’ordre du jour. Wait and see.
AN