L’exigence de la publication de l’élection bureau de vote par bureau de vote est la seule garantie d’avoir des élections réellement transparentes comme cela a été le cas en Zambie sanctionnées par le départ du président Lungu et comme cela le cas au Kenya tel qu’annoncé sur «RFI» par le président de la commission électorale de ce pays. Kenya, dans un peu plus de 7 jours, 22 millions d’électeurs sont appelés dans les bureaux de vote pour les élections générales et à l’approche du scrutin, la pression monte pour l’IEBC -la commission électorale.
Le précédent de 2017 est encore vif dans les esprits. À l’époque, la Cour suprême avait annulé le scrutin en reprochant à l’IEBC d’avoir échoué à organiser un vote respectueux de la Constitution. Cette fois, le président de l’institution promet des élections libres et crédibles. C’est en tout cas ce qu’il a martelé hier à Nairobi. Le mot d’ordre de la Commission électorale kenyane est clair: rassurer à une semaine du vote. Le président de cette commission: «je veux confirmer ici et au monde entier que nous sommes prêts à donner aux Kenyans ce qu’ils méritent: une élection libre, équitable et crédible. Pas seulement cela, nous voulons le faire de manière responsable et transparente».
Devant la presse, le commissaire Francis a longuement détaillé les mesures de sécurité prises pour éviter la répétition du scénario de 2017. Il a insisté sur ce qui avait été le plus problématique: la transmission des résultats. «Les gens qui parlent de possible tricherie ont sans doute en tête les événements de 2013 et peut-être de 2017. Mais pour ces élections de 2022, nous sommes quasiment sûrs à 100% que personne ne pourra tricher. Car les résultats annoncés dans les bureaux de vote seront définitifs. Même le président de la Commission ne pourra pas les modifier».
S’inspirant de l’exemple de la Zambie et du Kenya, des voix s’élèvent de plus en plus en République démocratique du Congo pour mettre en garde Denis Kadima en prenant le monde entier à témoin. «Les résultats de prochaines élections doivent être publiés bureau de vote par bureau de vote comme le réclame le peuple souverain de la République démocratique du Congo, comme le réclament les populations solidaires de toutes les provinces de la République démocratique du Congo, même au Kasaï. À la fin du scrutin, nous camperons à l’extérieur des bureaux de vote et nous n’en partirons que lorsque les résultats seront affichés… Ceci est une sérieuse mise en garde”, ont dit des activistes des mouvements citoyens dans un support vidéo en circulation sur la toile. Le Ministère des laïcs protestants -MILAPRO-, le Concile de l’apostolat des laïcs catholiques du Congo -CALCC-, tous les mouvements citoyens -la LUCHA et les autres- se sont appropriés cette détermination pour l’obtention des vrais résultats issus de l’élection prochaine, ont-ils assuré.
Et d’ajouter: «si la CENI ne le veut pas, qu’il organise ses élections dans certains villages facile à deviner. Pour le reste du pays, il nous faut des résultats bureau de vote par bureau de vote».
Natine K.