Le délai de 48 heures accordé par les sénateurs aux ministres et autres personnalités concernées par l’état de siège dans la partie Est de la RD-Congo expire ce vendredi 1er octobre. Sauf imprévu, ces derniers seront à nouveau à la plénière de la Chambre haute du Parlement aux fins de répondre aux préoccupations soulevées mercredi dernier par les sénateurs. L’on se souviendra que lors de leur dernier passage à la Chambre des élus des élus, le vice-Premier ministre et ministre en charge de l’Intérieur, sécurité et affaires coutumières, la ministre d’Etat à la Justice, le ministre d’Etat en charge du Budget, l’Administrateur général de l’ANR, le Chef d’Etat-major général et le Commissaire général de la Police nationale congolaise ont été auditionnés sur la problématique de l’efficacité de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et d’Ituri.
En d’autres termes, ces personnalités ont enregistré les préoccupations des sénateurs portant principalement sur l’évolution des opérations sur terrain depuis le début de cet état de siège au mois de mai dernier. Ce délai de 48 heures était pour harmoniser leurs vues sur les différentes questions avant de revenir avec des réponses précises à la plénière de ce vendredi. Il faut dire que, par cet exercice, le Sénat qui est l’émanation des provinces, veut accompagner le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, dans sa détermination à ramener la paix à l’Est, étant donné que ce dernier, comme on le sait très bien, fait de la question de la restauration de la paix dans cette partie du pays, une des priorités de son mandat.
Les sénateurs voudraient obtenir de la part des ministres et du Chef d’Etat-major général des FARDC des explications claires et précises par rapport à cette situation car, qu’on se le dise, des langues se délient déjà afin de porter un jugement sur cet état de siège qui, pour certains, n’est ni plus ni moins qu’un échec. Même si des avancées significatives sont constatées. Pour le président de la Chambre des sages, Modeste Bahati Lukwebo, cet échange avec le gouvernement a pour but de donner aux sénateurs la bonne information sur ce qui se passe réellement sur le terrain des opérations, et avec comme souci majeur de voir les FARDC remporter des victoires sur ledit terrain.
Les attentes du Sénat
Ce sont les attentes de tous les RD-Congolais. Ou mieux, de tout RD-Congolais épris de paix et de justice. C’est-à-dire la fin de l’insécurité à l’Est pour un retour de nos concitoyens de cette partie de la République à la vie normale. Pour ce qui est du Sénat, les réponses des membres du gouvernement concernés par cette situation vont déboucher sur une série de recommandations adressées entre autres au gouvernement en vue d’améliorer l’efficacité des Forces armées congolaises sur le terrain des opérations. Car, cet état de siège, maintes fois prorogé, n’a que trop duré et il faut qu’on en finisse, dans la mesure où l’organisation et la tenue des élections crédibles en 2023, passe par-là.
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