Le président national de l’Eglise du réveil du Congo -ERC-, l’Evêque Général Dodo Israël Kamba Balanganay, reste décidément droit sur ses bottes, malgré les velléités du groupe mené par le Pasteur Albert Kankienza -qui se veut groupe de fondateurs de l’ERC.
Sa force: les textes statutaires et légaux qui régissent la vie des Asbl confessionnelles en RD-Congo.
Mais aussi, à l’en croire, la confiance que lui témoigne encore les membres effectifs, y compris les 7 fondateurs de l’ERC.
Au cours de la conférence de presse qu’il a animée le jeudi 02 novembre 2023, dans l’enceinte de la Mission Sacerdoce Royal, son église, Dodo Kamba a détruit un a un les arguments qu’avancent ses détracteurs.
Il a commencé par prouver que le groupe de fondateurs mené par Kankienza n’en compte pas la majorité. «L’ERC compte une dizaine de fondateurs. Là-bas, il y en a que deux», a-t-il fait remarquer avant de demander aux sept membres fondateurs présents dans le temple de se lever.
Olangi, illégitime !
Dodo Kamba a confié à l’assistance majoritairement composée des évêques et pasteurs de l’ERC, en plus de la trentaine des journalistes présents, qu’au début de son mandat, il avait été voir Alain Olangi, fils du couple Olangi d’heureuse mémoire, afin de solliciter le retour du ministère au sein de l’ERC. «C’est un monsieur sérieux. Il m’avait promis leur réintégration à l’ERC, mais jusqu’au jour d’aujourd’hui, cela n’a pas été fait», a déclaré Dodo Kamba.
Et de souligner: «comment cela se peut que le ministère du Combat spirituel qui n’est pas membre effectif, sorte le président de l’ERC?».
Par cette révélation, Dodo Kamba a donné un autre élément de l’illégitimité des décisions prises par le camp Kankienza.
Je suis détenteur d’un arrêté du ministre de la Justice…!
Ce n’est pas tout. Dans son speech, Dodo Kamba a également mis en exergue l’absence de légalité dans la démarche de Kankienza et compagnie.
A tout seigneur tout honneur, dirait-on. Selon les textes, c’est un délégué du ministère de la Justice qui constate le quorum dans une assemblée général. «Il ne suffit pas de se déclarer membres effectifs. Les membres effectifs sont des églises et non des individus. Le ministère de la Justice a la liste des membres effectifs et le délégué vérifie tout avant le début d’une assemblée générale», a expliqué l’Evêque général Dodo Kamba, avant de poursuivre: «à la fin, le ministère prend acte du Procès-verbal et après quelques jours, le même ministère donne l’arrêté au nouveau président élu».
Puis d’enfoncer: «on ne peut pas être investi sans avoir l’arrêté du ministre de la Justice».
Représentant légal malgré l’Etat ?
Pourtant, le week-end dernier, l’on a assisté à un bras de fer entre le groupe Kankienza qui avait annoncé en grande pompe l’investiture de Paul Olangi à l’esplanade du Palais du peuple et le ministère de la Justice qui a, via une lettre de son Secrétaire général, demandé la surséance de cette investiture le temps de tout tirer au clair.
Bras de fer qui a d’ailleurs déteint sur le pauvre président de l’Assemblée nationale, Mboso Nkodia Mpuanga.
En effet, déterminé à braver la décision du ministère de la Justice, le groupe Kankienza s’était rendu au Palais du peuple le samedi 28 octobre pour tenir leur activité, malgré tout.
L’accès leur a été refusé et ils se sont rabattus sur le temple du Combat spirituel à la 17ème rue de la commune de Limete, où la cérémonie d’«investiture de Paul Olangi» s’est faite.
À cette occasion, gardant une dent contre Mboso qui, selon lui, a bloqué leur démarche, Kankienza va, sans mettre des gants, s’attaquer au président de l’Assemblée nationale jusqu’à le maudire, ex cathedra, lui et toute sa famille.
Question: comment Paul Olangi pourrait-il être l’interface de l’ERC vis-à-vis de l’Etat si lui et les siens n’ont aucun égard pour les institutions étatiques? Pas besoin d’être un génie pour y répondre.
Voilà qui justifierait sûrement les propos de Dodo Kamba: «Il n’y a pas de changement à la tête de l’ERC».