Le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi a présidé, vendredi 23 août dernier à la Cité de l’Union africaine à Kinshasa, la 10ème Réunion ordinaire du Conseil des ministres du gouvernement RD-congolais. Dans sa communication, le Président de la République a, entre autres parlé des allégations de détournement des fonds académiques et de la paie des professeurs particulièrement à l’Institut national des bâtiments et travaux publics -INBTP-, ainsi que d’autres cas de mauvaise gestion dans les établissements d’enseignement supérieur et universitaire du pays. Indigné, il a instruit la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire -ESU- de diligenter une mission de contrôle d’abord au sein de l’INBTP, puis dans toutes les universités et tous les établissements d’enseignement supérieur du pays.
Aussi, il a enjoint à la patronne de l’ESU de mettre en place des mesures idoines pour renforcer les mécanismes de contrôle et de transparence dans la gestion des fonds académiques et des rémunérations des professeurs.
«Si les faits de mauvaise gestion sont avérés, ils constitueraient une trahison inacceptable de la confiance que notre jeunesse et nos enseignants placent dans nos institutions académiques, car ils sapent non seulement les efforts déployés par le gouvernement pour assurer une éducation de qualité à nos jeunes, mais ils portent également atteinte à l’intégrité de notre système éducatif», a souligné le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, avant d’avertir que «toute personne qui se serait rendue coupable de détournement ou de mauvaise gestion devra répondre de ses actes devant les instances judiciaires».
Pour sa part, la ministre de l’Enseignement supérieur et universitaire, Marie-Thérèse Sombo, a fait part au Conseil des différents facteurs à l’origine des tensions au sein des établissements de l’Enseignement supérieur et universitaire du pays, principalement dans ceux de la ville de Kinshasa où elle venait d’effectuer des visites de travail. Notamment les querelles intestines liées aux accusations de mauvaise gestion; le climat malsain qui règne au sein de différents comités de gestion; l’instrumentalisation des étudiants et du personnel par des personnes non autrement identifiées; les revendications syndicales intempestives et la radicalisation des positions du personnel conduisant à des manifestions de protestation.
Selon la ministre, dans ce sous-secteur, la question relative à l’utilisation des fonds provenant des contributions des parents au titre des frais académiques est devenue la source des conflits entre les membres des Comités de gestion. Marie-Thérèse Sombo n’a pas caché aux membres du Conseil son plan de procéder à un réaménagement technique dans les organes de gestion ainsi qu’aux réajustements nécessaires au niveau des institutions académiques relatives à la gestion rationnelle des établissements, en vue de la sauvegarde des intérêts éducatifs dans un système performant, inclusif et équitable. Elle a clos son intervention en rappelant au Conseil, l’urgence de tenir compte des conditions socio-professionnelles des membres du personnel de l’Enseignement supérieur et universitaire du pays.