Actualités

Douala abrite un atelier régional de validation des critères et indicateurs de gestion durable des forêts tropicales africaines

Il s’est ouvert, mardi 28 septembre 2021 à Douala au Cameroun, un atelier régional de validation technique dont l’objectif est de «contribuer à la révision du set des principes, critères et indicateurs -PC&I- harmonisés de l’Organisation africaine du bois et de l’Organisation internationale des bois tropicaux –OAB-OIBT». Cette révision se motive par le souci de rendre ce set «conforme aux lignes directrices volontaires de l’OIBT sur la Gestion durable des forêts -GDF- et à l’ensemble de critères et d’indicateurs -C&I- de l’OIBT de 2016, ainsi qu’avec deux lignes directrices de l’OIBT récemment approuvées».

Au cours de cet atelier régional de trois jours, ce sera l’occasion pour les participants de faire le point sur l’utilisation des PC&I OAB-OIBT pour l’évaluation nationale des progrès vers la GDF et de faire également le point sur l’utilisation des PC&I OAB-OIBT, cette fois-ci en ce qui concerne l’audit technique dans les concessions forestières.

L’atelier va en outre servir de cadre pour les participants d’identifier, d’une part, les lacunes dans les PC&I OAB-OIBT à combler dans un souci de cohérence avec l’ensemble 2016 de C&I OIBT, et, de l’autre, les lacunes dans les PC&I OAB-OIBT à combler dans un souci de cohérence avec les Directives OIBT de GDF volontaire. «On a aujourd’hui plusieurs référentiels internationaux en matière de forêt tropicale, c’est le moment pour nous pendant cette activité d’aligner les principes, critères et indicateurs harmonisés OAB-OIBT, à ces référentiels internationaux pour une meilleure gestion durable des forêts tropicales en Afrique», estime Richard Eba’a, coordonnateur du Centre de recherche forestière internationale -CIFOR- et consultant international pour l’atelier régional de Douala.

En effet, étant donné que le 15ème ODD, relatif à la préservation et à la restauration des écosystèmes terrestres, accorde davantage un intérêt à la gestion durable des forêts, il est plus qu’urgent, de l’avis d’Olivier Ahimin, consultant régional, de procéder à la réforme du PC&I OAB-OIBT adopté depuis 2003, pour l’arrimer à la vision globale de développement durable, qui a évolué plus récemment.

Regroupant une trentaine de participants, parmi lesquels des représentants des administrations publiques forestières des pays africains membres de l’OIBT, quelques représentants du secteur privé et quelques représentants de la société civile, 4 principaux résultats sont attendus au terme de ce grand rendez-vous régional. Le premier est relatif à l’évaluation de l’utilisation des PCI OAB-OIBT dans la gestion des forêts des pays membres; alors que le deuxième se rapporte à l’identification des gaps et incohérences entre les PC&I OAB-OIBT et les différentes lignes directrices de l’OIBT.

Le troisième résultat attendu est en rapport avec l’assurance de la conformité entre les PC&I OAB-OIBT et les différents instruments politiques internationaux relatifs à la gestion des forêts. Le quatrième et dernier résultat devra consister à des propositions pour l’élaboration d’un set révisé de PC&I OAB-OIBT applicables dans les pays africains membres de l’OIBT. «Des réflexions seront menées sur les voies et moyens pour une meilleure utilisation des PCI pour l’amélioration des instruments de gestion forestière au niveau national et au niveau des Unités forestières d’aménagement -UFA- pour que cet ensemble serve à l’ensemble des parties prenantes», précise le communiqué de presse relatif au lancement de cet atelier régional de Douala.

Par ailleurs, l’Organisation internationale des bois tropicaux -OIBT- est une organisation intergouvernementale qui favorise la gestion durable et la conservation des forêts tropicales ainsi que l’expansion et la diversification du commerce international des bois tropicaux provenant de forêts gérées en mode durable et obtenus dans le respect de la légalité.

Laurent OMBA

Articles similaires

Bouton retour en haut de la page