Dan Gertler a toujours été attaqué, insulté et mis sur le grill par les gouvernements occidentaux et les ONG. Il s’est chaque fois montré austère et n’a jamais riposté. Mais, révolté après la publication du rapport de Global Witness et PPLAAF l’accusant d’avoir contourné les sanctions financières américaines avec le concours d’Afriland First Bank, il a pris la décision de se battre et laver son image longtemps écornée. Ce rapport de GW et PPLAAF paraît être un de trop! Et ces dernières semaines, Dan Gertler a compris que pour se faire entendre, il devrait aussi fendre l’armure, sortir ses griffes et rendre coup pour coup. Les premières proies du lion d’origine israélienne: Global Witness et PPLAAF, accusées à Paris, entre autres pour des pratiques de corruption, faux et usage de faux et chantage.
Le Département du Trésor des Etats-Unis a annoncé en 2017 des sanctions contre 15 personnes dans le monde, parmi lesquelles on a noté en particulier la présence de Dan Gertler, l’homme d’affaires, réputé proche du Président honoraire Joseph Kabila, pourtant l’un des rares à avoir accepté, à ses risques et périls, d’investir en République démocratique du Congo pendant les années d’instabilité politique.
18 de ses sociétés visées aussi
Outre sa personne, 18 de ses sociétés sont visées par ces sanctions: Africa Horizons Investment Ltd, Caprikat and Foxwhelpsarl, Caprikat Ltd, Dan Gertler Diamonds Investments Ltd, DGI Israel Ltd, GDI Mining Ltd, Emaxon Finance International Inc, Fleurette Holdings Netherlands BV, Fleurette Properties Ltd, Foxwhelp Ltd, Gertler Family Foundation -Fondation Famille Gertler-, International Diamonds Industries, Jarvis Congo sarl, Lora Enterprises Ltd, Oil of DRCongo sprl, Orama Properties Ltd, Rozaro Development Ltd et Zuppa Holdings Ltd.
A également été visé par cette volée de sanctions le Belge Pieter Albert Deboutte, lié aux activités de Gertler en République démocratique du Congo.
Le décret présidentiel ordonnant les sanctions a été signé par le Président Donald Trump le 20 décembre 2017 et «bloque les propriétés de personnes impliquées dans de graves violations des droits de l’homme et de la corruption». Il découle du Global Magnitsky Act, adopté en décembre 2016, dont c’est la première application, selon l’ONG Enough Project.
Celle-ci précise que cette loi permet aux autorités américaines d’imposer des sanctions «à des responsables publics dans le monde qui détournent des avoirs de l’Etat, ainsi que ceux qui attaquent des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme». En outre, la loi prévoit que «les institutions financières américaines ne peuvent participer à l’appui des gens qui profitent de ces atrocités».
Après ces sanctions américaines jugées arbitraires et injustes par son avocat français, Maître Eric Moutet, et face à des attaques gratuites répétées, Dan Gertler a rongé son frein pendant des années avant d’attaquer.
Natine K.