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Controverse autour du démarrage des travaux de construction des immeubles des 9èmes Jeux de la Francophonie

«Aucun architecte ne mettra sa main à couper pour dire que 12 immeubles de 7 étages peuvent pousser de terre en 12 mois. Ce n’est ni une folie, ni un rêve et même pas une utopie, mais simplement une escroquerie», a écrit dimanche sur son mur Facebook le journaliste kinois Jonas Kota. Le confrère est connu pour la pertinence de ces analyses. Il a ainsi exprimé ses inquiétudes et doutes quant à l’aboutissement heureux de ce dossier dont dépend l’image du pays, peu après les premiers coups de pioche sur le site de l’emblématique Stade Tata Raphaël. Après la controverse créée par le Haut représentant du Président de la République au Comité national de ces 9èmes Jeux, Didier Tshiyoyo Mbuyi, opposé à l’application stricte de l’ordonnance présidentielle nommant les autres membres du Comité national, beaucoup se demandent en coulisses si la gouvernance et le degré de transparence de Tshiyoyo pourraient garantir un succès à ce projet à la fois économique, diplomatique, culturel, sportif, touristique et d’infrastructures. Imaginez 12 nouveaux immeubles de 7 niveaux avec plus de 2328 chambres destinés à loger 4000 personnes avec un restaurant d’une capacité de service pouvant aller jusqu’à 20000 repas par jour!

Mais Tshiyoyo s’est mis au centre d’une nouvelle polémique depuis le lancement des travaux du Stade Tata Raphaël. Des questions en rapport avec l’identité de la firme indienne désignée pour exécuter ce projet. Des informations disponibles renseignent que la Direction générale de contrôle des marchés publics -DGCMP- n’a pas été associée à cette sélection. 

Vrai ou faux? Comment s’est déroulée la passation de marché? Deux questions directes pour lesquelles l’opinion attend obtenir aussi des réponses directes et claires de la part du Haut représentant Tshiyoyo. A ces deux questions se greffent six autres: quel est le coût du marché? Qui a négocié? Qui a signé les contrats? Quelles ont été les procédures? Quel est le délai des travaux? Qui a financé les travaux?

Ces huit questions sans réponses jusque-là taraudent les esprits alors que Paris, qui suit de près le dossier, a soumis une fois de plus le dossier des 9èmes Jeux de la Francophonie de Kinshasa au Comité d’orientation, organe suprême de l’OIF regroupant les délégués des pays membres. Décision finale: d’ici le 28 avril.

YA KAKESA

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