Pendant 6 heures, Alain Daniel Shekomba Okende, accompagné de son équipe d’experts, a eu une intense réunion technique avec les experts techniques de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. Organisée sur l’initiative de ce candidat à la présidentielle du 23 décembre 2018, cette réunion, tenue dans le siège de la Centrale électorale dans la commune de la Gombe, s’est déroulée dans une atmosphère détendue en présence du président de la CENI, Corneille Nangaa. Il y a régné une ambiance cordiale et bon enfant.
Sous l’œil vigilant de Shekomba, lui-même expert informaticien, les experts de la CENI ont expliqué le processus de vote qui se fait en trois temps se rapportant chacun à chacun des trois scrutins programmés pour le 23 décembre 2018. En plus, les experts de la CENI ont ouvert la machine à voter, son capot ainsi que l’imprimante qu’elle contient. Ce, afin de permettre à Shekomba d’examiner cet outil et d’en mesurer la fiabilité et la viabilité, l’efficacité et la capacité à rendre souple le processus de vote. En réaction, Alain Daniel Shekomba s’est affiché réticent quant à la qualité des photos imprimées sur le bulletin de vote par la machine à voter. Il a estimé que ces photos ne sont pas d’une bonne qualité et ne permettent pas à l’électeur de reconnaitre les candidats pour lesquels il a voté. «Je ne sais même pas me reconnaitre sur cette photo», a-t-il dit aux experts de la CENI, brandissant l’échantillon du bulletin utilisé lors de l’expérimentation de la machine à voter. Pour contourner cette difficulté, Alain Daniel Shekomba a préconisé le vote manuel. «La machine à voter va servir de machine où regarder et confirmer que la photo, le numéro et le nom concordent à celui de son candidat. Sur le bulletin de vote, l’électeur va écrire manuellement le numéro du candidat de son choix. De cette manière, nous n’allons pas utiliser la machine à voter pour imprimer les bulletins de vote. Tout le vote deviendra manuel», a-t-il proposé au sortir de cette réunion technique. Une proposition «pertinente», selon le président de la CENI, qui, néanmoins, pense qu’elle est de nature à perturber le calendrier électoral, car elle viole la loi électorale actuelle. Appliquer cette proposition implique la modification de la loi électorale. «Cela risque de déranger le calendrier électoral», a disposé Nangaa.
Avis que Shekomba ne partage pas. Le candidat Président a laissé entendre: «la loi ne pose pas de problème, parce que ce sont les politiciens qui l’ont créées. Ma proposition peut amener à un consensus autour de la machine à voter», a avancé Shekomba qui, sans récuser la machine à voter, a fait savoir: «je ne peux pas conclure sur l’utilisation ou non de la machine à voter pour n’avoir pas obtenu toutes les données sollicitées pour des raisons de sécurité».
«La CENI ne nous a pas donné de cahier de charge mais elle nous a expliqué comment elle est arrivée à la fabrication de la machine à voter. Nous n’avons malheureusement pas eu accès au code source mais on a vu la démonstration», a-t-il ajouté. Shekomba a par ailleurs loué le travail abattu par la CENI à deux mois des scrutins. Il a particulièrement apprécié la simplification et la miniaturisation du bulletin de vote. «De cette séance de travail, nous notons que la CENI est arrivée à miniaturiser le bulletin de vote et les urnes puis à faciliter le processus de vote», a-t-il signifié. Gonflé à bloc pour les lauriers lui tressés par Shekomba, Corneille Nangaa, président de la CENI, a rassuré: «on ne change pas la date du 23 décembre». De l’avis de Nangaa, cette réunion a démontré que la machine à voter ne pose aucun problème. «Nous leur avons présenté les éléments de cahier de charge. Pour de raison de sécurité, on ne sait pas mettre à la disposition de tout le monde le code source. Nous avons ouvert le capot de la machine à voter comme le candidat nous l’avait exigé», a-t-il souligné.
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